Dans une interview à Radio Ndeke Luka, le député de la circonscription de Ngaoundaye, Bernard Dilla, dénonce les insuffisances en matériel des forces de sécurité intérieure.
« Nous n’avons dans la sous-préfecture de Ngaoundaye qui compte plus d’une centaine de milliers d’habitants que 5 gendarmes qui n’ont que 3 armes à leur disposition et 3 policiers avec 2 armes », a dénoncé l’élu de cette localité, expliquant que le climat sécuritaire dans la région « est en quelque sorte très préoccupant en ce sens que la présence des forces de l’ordre est très minimale ».
Après ces événements, la population, selon le député Bernard Dilla « ne peut pas compter sur les forces de l’ordre pour assurer sa sécurité », ajoutant que « la peur fait partie des inquiétudes dans la région quand bien-même on cherche à surmonter cette peur aux habitants ».
Reconnaissant tout de même que des problèmes demeurent dans cette partie du territoire centrafricain, le député de Ngaoundaye plaide pour l’envoi des forces de sécurité dans la région. « En tout cas, il faut que les autorités du pays s’efforcent d’envoyer dans la zone, des forces de sécurité », a -t-il déclaré.
Frontalière du Cameroun et du Tchad, la ville de Ngaoundaye fait face depuis la crise aux menaces récurrentes des ex-Séléka qui ont investi la zone.