Le Représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique, Parfait Onanga-Anyanga, a averti ce mardi que de rigoureuses sanctions seront prises à l’encontre des Casques bleus camerounais basés à Ngaoundaye s’ils s’écartaient de leur mission de protection de la population civile. La mise en garde de l’onusien fait suite à la plainte de Bernard Dilla, député de Ngaoundaye 1, diffusée ce lundi sur Radio Ndeke Luka (RNL).
« Qu’il n’y ait pas l’ombre d’un doute sur le fait que la Minusca attache une très grande importance au respect d’une déontologie de tous les personnels qui sont sous son contrôle. Que ce soit des personnels militaires ou des personnels civils, tout acte qui dérogerait aux valeurs et aux règles qui sont en place feraient l’objet des sanctions les plus sévères », a averti Parfait Onanga-Anyanga.
Pour le chef de la Minusca, au cas où l’enquête en cours serait positive, des peines de dernières rigueurs seront infligées aux responsables. « Nous considérons que s’il était avéré que les préoccupations de ce député de Ngaoundaye était avéré, nous serons les premiers à sanctionner ceux qui seraient responsables de tels actes absolument inacceptables », a-t-il prévenu, expliquant « que les autorités centrafricaines ont raison d’être exigeantes ». Car, « Cette force a été mise à leur disposition pour les soutenir », a-t-il reconnu.
Le Représentant de Ban Ki-moon en Centrafrique a compté s’entourer de toutes les précautions avant de prendre une décision. « Nous vérifierons évidemment pour éviter qu’on ne puisse pas agir simplement sur des vues exprimées par une personnalité, même si elle est respectable », a fait savoir M. Onanga-Anyanga.
« Je me réjouis en même temps qu’il y ait un appui qu’ils apprécient de la part d’autres forces de la Minusca », a-t-il conclu.
Selon les informations diffusées sur RNL, le député de Ngaoundaye 1, Bernard Dilla, a demandé aux responsables de la Mission onusienne en Centrafrique de remplacer les Casques bleus camerounais par un autre contingent. L’élu de la nation a estimé que ces derniers n’assurent pas la protection de la population civile de sa circonscription.