Les ministres des mines du Cameroun, du Congo et de la République Centrafricaine (RCA) ainsi que plusieurs experts africains se réunissent dans un atelier sous régional de deux jours à compter de ce mercredi à Bangui la capitale centrafricaine, pour réfléchir sur la réintégration de la RCA dans le processus de Kimberley. Au-delà, ils vont se pencher sur la question de la fraude et de la contrebande transfrontalière des diamants bruts.
« Nous sommes là pour rechercher à rétablir la Centrafrique dans ses droits à savoir réintégrer le processus de Kimberley puisque la Centrafrique avait été suspendue pour des raisons que nous connaissons », précise Ernest Gbwabougou, ministre camerounais des Mines et de l’industrie.
La réintégration de la Centrafrique dans le processus de Kimberley ne peut se faire sans l’implication de ces pays limitrophes et des organisations internationales.
« Aujourd’hui que la paix est revenue et que le processus est en cours, il est question de voir dans quelle mesure les pays voisins, les organisations internationales qui sont dans ce processus fassent des efforts pour que la Centrafrique soit à nouveau acceptée dans le processus de Kimberley pour lui permettre de vendre maintenant ses produits dans de bonnes conditions, et que ses produits ne soient plus taxés d’illicites », explique-t-il soulignant que la rencontre de Bangui « résulte quand même des résolutions qui ont été prises lors de l’intercession de Dubaï en mai 2016 ».
Selon Ernest Gbwabougou, « C’est la Centrafrique qui a demandé et obtenu que ces rencontres se tiennent et que les autres pays la soutiennent et l’accompagnent dans cette initiative ; d’où l’afflux des délégués et des experts qui sont là aujourd’hui pour aider la Centrafrique effectivement à adopter les bonnes pratiques, les bonnes manières pour lui permettre maintenant d’intégrer le processus de Kimberley ».
Les représentants du Cameroun, du Congo, de la RCA, ainsi que plusieurs autres experts africains auront à formuler des recommandations en vue de la coordination des actions pour la réduction de la fraude et de la contrebande des diamants bruts.
Depuis le retour à la légalité constitutionnelle, le pays met tout en œuvre afin de réintégrer le processus de Kimberley dont elle a été suspendue en 2013 après la crise.