Le programme DDRR (Désarmement Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement des ex combattants) mobilise aujourd’hui plus d’un en Centrafrique.
Au cours d’un point de presse tenu le samedi 06 août à Bangui, la Coordination des Organisations de la Société Civile pour la Paix en Centrafrique (COSCIPAC) a annoncé un vaste programme de sensibilisation de proximité en faveur du désarmement volontaire. Les activités sont prévues pour démarrer le 11 août prochain. En effet, il sera question d’amener les détenteurs illégaux d’armes et munitions de guerre ainsi que des explosifs à les remettre volontairement afin de favoriser le retour de la paix dans le pays.
« Le DDRR est une phase capitale pour la reprise de la situation sécuritaire dans notre pays. Tout en RCA dépend nécessairement du DDRR », a précisé Serge Thierry Ténguéndé, conseiller technique de la COSCIPAC. Il ajoute toutefois que « La société civile et toute la population, devraient être impliqués pour que l’absence de détonation d’armes et de détention d’armes de guerre par les personnes non appropriées, puissent être effectives en République Centrafricaine ».
Serge Thierry Ténguéndé a aussi rappelé qu’un travail a été fait en amont par la COSCIPAC dans la formation des agents relais. En ce qui concerne le processus DDRR, ces agents sont appelés à prendre leur bâton de pèlerin.
« La COSCIPAC avait formé plusieurs ambassadeurs de paix par le passé. Un appel est lancé à ces ambassadeurs de paix pour qu’ils puissent reprendre leur costume de diplomate de la paix et sensibiliser porte à porte, village par village », a-t-il lancé.
Pour la COSCIPAC, l’implication des Présidents des Délégations Spéciales et des chefs de quartiers dans le processus DDRR est un atout pour sa réussite. « C’est la raison pour laquelle les Présidents de la Délégation Spéciale sont conviés, les chefs de groupe et chefs de village sont aussi mis à contribution…Chacun sait comment parler dans son milieu respectif pour que sur les armes que détiennent les civils soient remises à l’État centrafricain » a expliqué le conseiller technique de la COSCIPAC.
Le DDRR, mais aussi la RSS préoccupe la société civile centrafricaine
D’autres organisations de la société civile ont été aussi sensibilisées début août par l’ONG internationale Search For Common Ground sur le DDRR, mais la RSS (Reforme du Secteur de Sécurité).
Search For Common Ground entend pousser ces différentes organisations à faire des plaidoyers pour le DDRR et la RSS en Centrafrique. Un atout pour les participants qui s’engagent dans la réussite de ces programmes.
« Après cette formation, les groupes qui se sont constitués vont se réunir pour essayer de faire un plan d’action qui va permettre de mener des actions au niveau de chaque localité à Bangui, à Bossangoa et à Bangassou pour qu’ensemble, nous puissions inter-agir avec l’État, les organisations, les institutions et autres associations qui sont en place pour que le pays puisse se frayer un chemin de paix » a réagi l’Abbé Frédéric Nakombo, secrétaire général de la Commission Épiscopale Justice et Paix.