Six morts et environs 800 maisons incendiées, c’est le bilan provisoire d’une attaque qui a eu lieu au courant de la semaine à Koui dans l’Ouham Péndé. Un bilan susceptible de s’alourdir à en croire plusieurs autorités locales contactées par RNL.
« Depuis plusieurs jours, les rebelles du colonel Sidiki ont attaqué plusieurs villages notamment Sangré 3, Bouzou, Sangaldoro et Kélamawélé », a déclaré Euzebe Ngaïssé, député de Koui au travers d’une interview exclusive à RNL. Selon l’élu de cette ville, « ces rebelles ont tué ce 19 septembre plusieurs personnes au village Dangobira ». Parmi ces victimes, figurent « le chef de village Sène Jacob », et « 2 autres personnes dont une femme enceinte au village Jahourouboutou » a précisé le député de Koui.
Cette attaque attribuée aux rebelles du Colonel Sidiki actuellement basée à Sangrélim à environs 10 Km de De Gaulles, a fait fuir les « habitants de la région qui ont trouvé exil dans les villes de Bocaranga, Bouar et Bohong »,a-t-il expliqué.
Selon des sources concordantes, « les rumeurs d’une offensive des Antibalaka sur les positions des éléments du colonel Sidiki en mouvement dans la région auraient impulsé cet assaut ».
Tout en condamnant cette attaque contre la population civile, Euzene Ngaïssé sollicite une intervention d’urgence du gouvernement afin dit-il, « de mettre hors d’état de nuire ces rebelles ». Dans leur folie, rajoute l’élu de la nation, les rebelles du colonel Sidiki ont « incendié plus de 800 maisons et pillé les biens des villageois ». Il ajoute également que la présence des rebelles du colonel Sidiki
Ces violences interviennent après celles de Kaga-Bandoro qui ont officiellement fait 6 morts selon un bilan donné par le gouvernement et la Minusca. Mais d’autres sources affirment que les exactions de Kaga-Bandoro auraient fait plus d’une vingtaine de morts parmi les populations civiles.