La localité de Koui dans la préfecture de l’Ouham-Pendé est assiégée depuis ce 27 septembre par les éléments du chef rebelle Sidiki. Les détonations d’armes lourde et légère qui ont retentit dans la localité au petit matin ont fait fuir de nombreux habitants vers Bocaranga, une localité voisine aujourd’hui sous la panique.
Selon des sources locales contactées par RNL, « le village De Gaulle est pris d’assaut depuis 4 heures du matin par ces hommes armés ».
« C’est vraiment une forte population en déplacement » a déclaré à RNL, un habitant de la localité joint au téléphone. Pour ce compatriote, « les dizaines d’habitants des villages qui environnent la localité de Koui sont en déplacement sur Bocaranga», qui, elle même est « paniquée » et les populations qui affluent vers Bocaranga « sont contraintes encore de prendre fuite pour aller de l’avant ».
Une situation qui a fait réagir le ministre de l’intérieur, de la sécurité publique et de l’administration du territoire Jean Serge Bokassa. Il explique que le premier ministre a convoqué « une réunion de crise » au cours de laquelle « des instructions fermes ont été données » afin de « maîtriser la situation au plus vite » bien avant d’organiser des « missions sur place pour comprendre ce qui s’est réellement passé ».
Le ministre de la sécurité publique ajoute par ailleurs qu’il semble que c’est sur la base « d’un crime » que tout s’est déroulé donnant ainsi libre cours à « cette avalanche de représailles » que le gouvernement « condamne ».
Jean Serge Bokassa rappelle que « nul n’a le droit de se rendre justice lui-même », arguant que le gouvernement enregistre « des carences, des insuffisances ou encore des plaintes » relevant de la « population à l’endroit de certains contingents de la Minusca » qui, selon le ministre sont malheureusement « pris à partie ».
RNL a vainement tenté de joindre ce matin le chef rebelle Sidiki qui pourtant, a promis « réagir à cette situation ».