Lancée officiellement le 19 septembre dernier, la rentrée académique 2016-2017 est seulement effective dans plusieurs lycées publics visités ce lundi 3 octobre par RNL.
Au Lycée de Gobongo, les cours ont démarré mais de manière timide. Le proviseur explique qu’une mauvaise mentalité des parents et élèves en est la cause. Une mauvaise habitude qui consiste à reprendre le chemin de l’école au mois d’octobre.
Aux lycées de Miskine et Barthélémy Boganda, les premiers cours portaient sur les disciplines de mathématiques, d’anglais, de français et de physique-chimie.
Dans les administrations de ces trois lycées, les parents font la queue pour se faire recevoir.
C’est le revers de la médaille au fondamental I. Dans les écoles Gobongo Filles A et B, les cours n’ont pas encore commencé malgré la présence des enseignants. L’un des directeurs estime qu’ils vont commencer mercredi prochain. Situation identique chez les Garçons A et B. Pour Roy-Roger Konzi, directeur, la situation des enseignants contractuels constitue le problème crucial.
« Nous avons deux préoccupations. Mais notre problème crucial, c’est le problème des enseignants contractuels. Aujourd’hui, l’école fonctionne grâce à ces contractuels. Leur mouvement n’est pas encore fait, ce qui les rend réticent à revenir reprendre les cours », a expliqué à RNL M. Roy-Roger Konzi.
« Il faudrait que le ministère de l’Education en collaboration avec l’Inspection académique de Bangui puisse faire vite pour que le mouvement de ces contractuels soit effectif », a-t-il souhaité.
Rentrée scolaire hypothétique à Kaga-Bandoro
A Kaga-Bandoro dans la Nana Gribizi, les derniers événements meurtriers qui ont secoué la ville ont contraint les écoliers et élèves à se réfugier soit à l’évêché ou dans la brousse. Fort de tout, la plupart des écoles sont envahies par des hautes herbes.
Les élèves et leurs parents réclament plus de sécurité afin de reprendre les chemins de l’école.
« Je veux qu’on m’achète des cahiers pour retourner à l’école. Mais les armes me font trop peur. Il faudrait qu’on désarme les groupes armés avant qu’on ne reprenne le chemin des classes », s’est angoissé le jeune Prince de la classe du Cours d’Initiation 1ère année (C.I).
Timide reprise dans les établissements publics à Bozoum
A Bozoum dans la préfecture de Ouham-Péndé, cette nouvelle rentrée des classes n’est toujours pas effective dans les établissements publics. Les chefs d’établissements et les enseignants attendent dans la cour. Seulement, on note une démotivation des anciens écoliers et élèves, même des parents pour l’inscription de nouveaux enfants. Ces parents maintiennent toujours leurs enfants scolarisés ou en âge scolaire dans les champs ou les chantiers miniers.
Par ailleurs dans les établissements privés primaires et secondaires, les cours ont repris à la date indiquée.