Un commandant des Forces Armées Centrafricaines (FACA), Marcel Mombéka, a été mortellement atteint de deux balles ce mardi dans le 3e arrondissement de Bangui. L’officier supérieur était à bord de son véhicule, accompagné de son garçon âgé de 14 ans, qui a lui aussi reçu des balles. Le jeune, qui allait à l’école, est admis pour des soins à l’hôpital Communautaire de Bangui. L’incident meurtrier s’est produit à proximité du commissariat du 3e arrondissement.
« J’étais à bord de son véhicule quelques minutes avant sa mort. Je suis descendue pour le laisser continuer jusqu’au niveau du commissariat du 3e arrondissement », a relaté Kévine Mombéka, la sœur cadette de l’officier.
Toujours selon le témoin, « Des tirs d’arme ont retenti créant la panique au sein de la population. J’ai fui comme tout le monde. C’est un jeune homme qui m’a rattrapé pour me dire que mon grand frère est tué par un groupe de musulmans. Je me suis d’abord rendue à la morgue de l’hôpital général avant de venir à celle de l’hôpital Communautaire », a-t-elle expliqué concluant que « nous ne sommes plus dans un Etat ».
Réaction du gouvernement
Dans une déclaration faite quelques minutes après cet incident survenu dans le 3e arrondissement, le ministre de la Sécurité publique, Jean Serge Bokassa, dénonce ce qu’il qualifie d’actes de déstabilisation du pays. « Des informations recoupées et parvenues au gouvernement font été de préparatifs d’actes de nature à déstabiliser le pays et compromettre littéralement les démarches que le gouvernement est en train d’entreprendre dans le cadre du retour à la paix et à la cohésion sociale ».
Pour le ministre Bokassa, « Les faits de ces derniers jours témoignent à suffisance la volonté de certains ; volonté criminelle, volonté meurtrière d’enfreindre le processus de paix résolument engagé par le président de la République », soulignant toutefois que « céder à ces provocations, en donnant libre cour à des actes de vengeance personnelle ne saurait arranger cette situation ».
Il estime que « Face aux conspirateurs du peuple centrafricain, le plus bel exemple que nous devons donner est celui de la solidarité et de l’unité ; solidarité et unité autour d’une action cohérente que nous allons mener ».
« Le gouvernement met en garde les présumés auteurs de telles préméditations car, ils ne resteront pas impunis », prévient Jean Serge Bokassa exhortant au nom du gouvernement « les filles et fils du pays à beaucoup de vigilance ».