Au lendemain de la journée déclarée « ville morte » par le Groupe de Travail de la Société Civile (GTSC), la Capitale centrafricaine a renoué avec ses activités quotidiennes. Les commerces, les institutions bancaires et l’administration publique ont rouvert, exceptées les écoles du Fondamental 1 qui sont restées fermées même si dans certains établissements, par prudence, les écoliers qui sont arrivés ont été libérés. Bref, du PK12 au centre ville en passant par Combattant, Bimbo et le PK 5, la mobilité humaine est visible. Motos, taxis, bus et voitures personnelles ont repris leurs activités, une satisfaction pour certains banguissois.
« Le constat, c’est que les activités ont repris, les commerces ont rouvert, l’administration fonctionne», a déclaré un banguissois interrogé par RNL. Et un autre d’encourager les centrafricains à « reprendre le travail pour relever le pays », avant de plaider « qu’on laisse le train de la reprise tourner ».
Si cette reprise apporte une sorte de soulagement pour les populations privées de leur liberté ce 24 octobre, ces mêmes personnes appellent le gouvernement non seulement « à dialoguer avec le peuple » mais aussi et surtout « à prendre ses responsabilités ».
« Ce qui s’est passé ce 24 octobre est un signal fort à l’endroit du gouvernement qui doit prendre ses responsabilités puisqu’il y va de la vie de la population», a indiqué un centrafricain qui ajoute que « le peuple souffre et ne voudrait plus que pareille chose se reproduise ».
La même personne invite le gouvernement à « protéger la population » et à faire de son mieux pour que les partenaires qui le soutiennent puissent « respecter les lettres de leurs missions » dans ce pays.
Dans un communiqué de presse rendu public ce 24 octobre, la Minusca a précisé que les violences de cette journée « ville morte » ont fait 4 personnes tuées, 14 autres blessées dont 5 casques bleus.