Deux hommes présentés comme des proches du général Sidiki, chef rebelle dans l’Ouham Péndé ont été appréhendés ce vendredi à l’aéroport Bangui M’Poko. Ils ont tenté de quitter la capitale pour la ville de Paoua.
Le principal présumé s’appelle Ousmane Amadou. Il est présenté par les autorités policières comme l’homme de main du général rebelle. Il a été interpellé juste avant de prendre l’avion, alors qu’il n’avait aucun papier sur lui.
Conduit à l’Office Central de Répression du Banditisme (OCRB), Ousman Amadou qui ne parle pas Sango (langue nationale) nie avoir des relations avec le chef rebelle. Il porte une plaie au thorax à la suite selon les témoignages policiers des accrochages à Koui.
« Grâce au concours de la population qui nous donne des renseignements en temps réel, faisant état de leur présence, nous avons mis en place une stratégie tendant à les interpeller au moment où ils s’apprêtaient à embarquer à bord d’un avion pour retourner sur Paoua », explique Bienvenu Zokoué, directeur de l’ORCB.
La commission de sécurité de l’Assemblée nationale est saisie de la situation. « J’ai reçu un coup de fil m’informant qu’une ONG a cherché à exfiltrer deux personnes au niveau de l’aéroport Bangui M’Poko vers 4 heures du matin », indique Thierry Vackat, député et président de cette commission pointe du doigt cette ONG internationale.
Selon l’élu de la nation, « L’un des deux ne parle pas le Sango », par ailleurs « Ils évoquent qu’ils sont des peuhls éleveurs et n’arrivent même pas à donner le nom du chef de leur village », et disent « que c’est MSF qui les a pris à Paoua pour les amener à Bangui et qui voulait les ramener ».
Contacter le coordonnateur du projet MSF France mis en cause promet de se rapprocher de RNL pour donner sa version des faits.