Le ministre de la Sécurité publique, Jean Serge Bokassa et son homologue de la Justice, Flavien Mbata, étaient ce vendredi devant les élus de la nation. Ils ont été interpellés sur la non exécution des mandats d’arrêts par la Minusca et la faiblesse des forces intérieures à rétablir l’ordre dans le pays notamment au Pk 5.
Avant l’ouverture des débats ressemblant à un procès de la Minusca, le ministre Flavien Mbata a quitté l’hémicycle pour une mission à l’extérieur. 46 députés se sont succédés à la tribune et se sont interrogés sur la passivité de la mission onusienne, et la non exécution de mandats d’arrêts émis par la justice centrafricaine.
Rappelant les événements de Ndomété en septembre dernier, les responsables des Casques bleus ont montré une opposition au déploiement des éléments de la gendarmerie.
« Je veux bien qu’on soit en mesure d’envoyer sur toute l’étendue du territoire et dans des zones spécifiques des hommes non seulement en nombre mais qui soient dotés de moyens minimum de matériels pour pouvoir accomplir leur mission », a fait savoir le ministre de la Sécurité publique.
« Mais il faut le préparer », a-t-il reconnu soulignant « que le budget 2017 puisse prendre en compte les premières réformes que nous voulons apporter ».
« Dans l’intervention du ministre de la Sécurité publique, nous avons raison de nous inquiéter », a expliqué Gina Michelle Sanzé, député de Dékoa. Car selon elle, « Entre le jeu de ping-pong de la Minusca et du Gouvernement, nous n’allons pas nous en sortir ».
En tant que Centrafricaine, elle a appelé les citoyens à « prendre » leurs « responsabilités ». « Ce n’est pas pour critiquer le Gouvernement, c’est pour l’accompagner », a-t-elle ajouté.
« Nous sommes rassurés des réponses du ministre surtout en ce qui concerne l’occupation de la ville de Koui par les éléments du chef rebelle Sidiki qui continuent de tuer », a indiqué Euzebe Ngaïssé parlementaire de Koui.
Sur plus de 1400 policiers en fonction, 400 seront admis très bientôt à faire valoir leur droit à la retraite. Seulement moins de 500 seront sur le terrain, les 500 autres étant exclusivement des officiers. Aujourd’hui la Sécurité publique n’absorbe que « 2% du budget national » a dit le ministre Bokassa.