Les éléments de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) et ceux du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC), s’affrontent depuis plus d’une semaine au village Kalaga située à 45 km de Bria selon des informations locales.
L’attaque contre des éleveurs peuhls par l’une des factions en serait à l’origine. Aucun bilan n’est encore disponible, le village serait néanmoins vidé de sa population.
Une attaque signalée près de Paoua
Des affrontements entre un groupe d’auto défense et des hommes armés assimilés à des ex-combattants Séléka et Révolution Justice (RJ) ont eu lieu ce dimanche au village Gouzé à 20 Km de Paoua sur l’axe Bozoum. Selon Percus Ketté, député de Paoua 4, la zone est entre les mains des assaillants.
« Les Séléka et RJ ont attaqué Gouzé depuis dimanche, toute la population est en fuite. Pour le moment, la localité est sous contrôle de ces hommes armés », a-t-il expliqué avant de demander de l’aide.
« Je demande au Gouvernement et à la Minusca d’intervenir rapidement pour sauver la population en détresse ».
Selon nos informations, les agresseurs ont planté leur drapeau à Gouzé, chose qui a suscité l’exaspération du groupe d’auto défense.
Radio Ndeke Luka n’a pas pu joindre les leaders ex-Séléka et RJ mis en cause pour leurs versions des faits.
Une situation qui inquiète les humanitaires
Face à la montée de l’insécurité, les ONG DRC, Mentor Initiative, Oxfam et INTERSOS ont communiqué l’arrêt provisoire de leurs activités non essentielles à Batangafo dans l’Ouham jusqu’au 21 novembre, le temps qu’un environnement respectueux des droits humanitaires soit rétabli. Les cas de braquages et de violences récents qui continuent de mettre en danger la vie et le travail des humanitaires et qui se déroulent en toute impunité motivent cette décision.
Ces organisations demandent à la Mission onusienne en Centrafrique « d’adopter une posture plus robuste » et « de renforcer sa présence à travers des patrouilles nocturnes dans les quartiers et les sites de Batangafo ». Elles demandent une réponse « rapide en cas d’incident » pour garantir « la sécurité des bénéficiaires, des humanitaires et du bon déroulement des programmes ».
Ces quatre ONG appellent aussi les leaders communautaires à « s’engager davantage pour faciliter et assurer que le travail et la sécurité des humanitaires soient respectés ».