Les armes de guerre ont encore crépité ce lundi dans la ville de Bria, chef lieu de la Haute Kotto. Selon nos sources, des hommes de l’ethnie Goula, une tribu autochtone, ont affronté des peuhls éleveurs. La population civile des alentours du centre administratif a fui la ville par mesure de sécurité.
A l’origine, les Goula auraient attaqué une position peuhle occasionnant plusieurs décès parmi les éleveurs. Un habitant de Bria joint au téléphone et sous couvert de l’anonymat a relaté les faits.
« Les tirs ont commencé aux environs de 8 heures avec des détonations d’armes lourdes et de petits calibres. Les combats se déroulent autour de la préfecture, au quartier Kpoungoulou vers le centre administratif ».
Il a expliqué que la zone des combats s’est vidée de sa population. « Nous sommes du côté de Pk3 vers la Minusca. Il y a des déplacés pour aller trouver refuge au quartier gbadou et d’autres ont regagné les champs », a-t-il indiqué mentionnant qu’une surveillance hélico-portée est menée par la force internationale.
Les mêmes sources ont aussi indiqué que la base de la Mission onusienne aurait vraisemblablement été prise pour cible. Les responsables de la Minusca contactés à Bangui ont promis de faire toute la lumière dans les heures qui suivent.
Selon une information publiée sur le site de RNL le 15 novembre dernier, les éléments de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) du général Ali Ndarassa et ceux du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC), du général Nourredine Adam, se sont attaqués au village Kalaga située à 45 km de Bria selon des renseignements locaux. Cette situation serait le point de départ des violences de ce lundi à Bria.