Après Bria dans la Haute-Kotto, c’est au tour de Bocaranga dans la préfecture de l’Ouham Péndé d’être sous tension. Cette fois-ci, les affrontements opposent deux groupes anti-balaka notamment ceux de Bohong et ceux de Sangami.
« Ce sont deux factions Balaka notamment de Bohong et Sangami qui se sont affrontés en plein centre de Bocaranga », a déclaré sous couvert de l’anonymat un habitant joint au téléphone par RNL. Il ajoute par ailleurs qu’en « représailles » puisque l’un d’eux a reçu « une balle à la main », « les antibalaka de Sangami sont revenus dans la ville et ont abattu aussi un élément de Bohong ».
Le bilan exact de cette nouvelle flambée de violence n’est pas encore connu. Mais selon des sources locales, il y aurait des morts et des blessés dans les deux camps.
Même si on ignore les vraies raisons de ces heurts, des témoins précisent que tout serait parti d’une affaire de partage d’argent après un vol de bétails. Prise de peur, la majeure partie de la population a préféré trouver refuge en brousse.
Afin d’apaiser la tension, le Maire de Bocaranga Roger Koursou a entamé une médiation pour convaincre les « frères anti-balaka ennemis » de cesser les hostilités. Toutefois, les habitants craignent toujours une reprise de combat entre les deux factions. A cet effet, un habitant de cette ville appelle le gouvernement centrafricain à l’aide car, dit-il, « il n’y a aucune force nationale à Bocaranga ».
C’est depuis 72 heures que la ville de Bocaranga est paralysée par cette escalade de violence.