En présence du Chef de l’État centrafricain, Faustin Archange Touadera ainsi que plusieurs personnalités et diplomates, s’est tenue, la commémoration du 1er décembre. Une date qui rappelle la proclamation de la République par feu, Barthélémy Boganda, président fondateur de la RCA, il y a de cela 58 ans.
A Bangui comme dans certaines villes de l’intérieur, les centrafricains ont célébré cette fête nationale dans la liesse.
C’est le cas de Bozoum dans l’Ouham-Pendé, de Boali dans l’Ombella-M’Poko ou encore de Birao dans la Vakaga où le 1er décembre a été célébré dans la ferveur par les populations. Par contre à Bambari dans la Ouaka, le défilé n’a pas eu lieu en raison des derniers troubles sécuritaires dans la région. Toutefois, une super Coupe de football pour la paix va opposer cet après-midi au stade de Bambari, l’équipe Saint-Lazare au FC Sigaroi.
Un 1er décembre pour la paix
Pour beaucoup de centrafricains, la commémoration du 1er décembre est placée sous le signe de la paix et de la réconciliation entre les différentes communautés. Tout en reconnaissant la « richesse du cœur et de la culture centrafricaine », Hervé Verhoossel, Directeur de la communication de la Minusca a souhaité pour la RCA « la paix, la prospérité et le développement économique et social ».
Dans son adresse à la nation à la veille de cette célébration, Faustin Archange Touadera a déclaré comprendre, « l’impatience voire l’inquiétude » de ses compatriotes par rapport à la « persistance de l’insécurité ».
Pour le président centrafricain, la principale cause de cette situation demeure « l’absence de désarmement ». La longue crise que le pays a connu a laissé des « traces », au nombre desquelles « la circulation d’une importante quantité d’armes dans plusieurs parties du territoire national ».
A cet effet, Faustin Archange Touadera plaide pour un « désarmement négocié ». Reconnaissant que la solution reste le Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement, le Chef de l’État indique qu’il veut un « DDRR négocié non pas parce que l’État est faible mais parce que les circonstances actuelles l’exigent ».
Tant, selon le Chef de l’État, « il n’existe pas meilleure manière que de se mettre ensemble et se dire comment procéder de façon concertée au désarmement ».
Réjouissance populaire
Hier, 30 novembre, en prélude à cette commémoration, un grand concert de l’unité et de réconciliation a été organisé par le ministère des Arts, du Tourisme et de la Francophonie en partenariat avec la MINUSCA et RNL. Ceci, en vue de donner la possibilité aux musiciens et autres artistes de chanter avec les centrafricains venus de tous bords, cette fête.
Dans leurs chansons et raps, ils ont égayé le public sur des thèmes aussi variés que la paix, le vivre-ensemble, la cohésion sociale, le désarmement des groupes armés, la réconciliation nationale…