C’est autour de ce thème qu’est célébrée ce samedi en différé en République Centrafricaine, la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA. Les manifestations officielles sont organisées au lycée Barthélémy Boganda dans le 4e arrondissement de Bangui en présence du Premier ministre, Simplice Mathieu Sarandji.
« Selon les données qui ont été communiquées au gouvernement par la coordination nationale du CNLS, le nombre de nouvelles infections à VIH durant ces 5 dernières années dans notre pays est estimé à 35.000 », a indiqué Simplice Mathieu Sarandji.
Le Chef du gouvernement a réitéré l’engagement de son équipe à mobiliser les ressources pour réduire ce fléau. Selon lui, « Ce chiffre montre que la population centrafricaine continue de s’infecter au VIH malgré les efforts considérables qui ont été faits avec l’appui des partenaires nationaux et internationaux ».
Il a saisi l’occasion pour inscrire une courte phrase dans la paume de sa main à savoir « tester et traiter » mettant en exergue l’engagement du Président de la République pris à la réunion de haut niveau sur le VIH-SIDA au mois de juin dernier à New York aux Etats Unis.
Selon Docteur El Hadj Abdallahi Fah, directeur Pays de l’ONUSIDA en Centrafrique, des avancées notables dans la riposte au SIDA sont enregistrées, « mais nous ne constatons pas de progrès partout. De nombreuses nouvelles infections ne diminuent pas chez les adultes et le risque d’infection par le VIH-SIDA reste particulièrement élevé pour les jeunes femmes ».
M. Fah de préciser par ailleurs que « Les co-infections chez les personnes vivant avec le VIH-SIDA telle que la tuberculose, le cancer du col de l’utérus, l’hépatite B et C mettent en péril l’objectif de moins de 500 mille personnes décédées des maladies liées au SIDA d’ici 2020 ».
Il a fait remarquer qu’« En 2015, la tuberculose a été l’origine tout entière de maladies associées au SIDA » « sans compter que les femmes vivant avec le VIH ont 4 à 5 fois plus le risque du cancer du col de l’utérus ».
En 2016, le nombre des personnes vivant avec le VIH-SIDA (PVVS) est estimé à près de 120 mille malades selon le Comité National de Lutte contre le SIDA (CNLS). Seulement, au moins 30 mille parmi lesquels 10 mille enfants sont sous Anti-Rétro-Viraux (ARV). Le comité déplore le manque de moyens auquel il est confronté pour bien mener cette lutte. Il compte sur ses traditionnels bailleurs que sont le gouvernement, l’ONUSIDA et l’OMS pour l’intensifier en 2017.