Les agences humanitaires maintiennent toujours leur présence à Bambari dans la préfecture de la Ouaka. Le coordonnateur humanitaire Fabrizio Hoschild, en a donné la confirmation lundi au cours d’une conférence de presse animée par plusieurs représentants des Agences des Nations Unies en mission de quatre jours en Centrafrique. « La première chose à dire, on n’a pas retiré les agences humanitaires de Bambari. Il reste très présent », indique-t-il.
Fabrizio Hoschild précise que le regain de tension sécuritaire dans la région a juste occasionné un retrait provisoire des humanitaires.
« Ce qu’on a fait, c’est une réduction du nombre du personnel », ajoutant que « c’est plutôt une décision prise du point de vue sécuritaire mais aussi pour assurer leur efficacité opérationnelle ».
A la faveur de cette conférence de presse, la mission onusienne qui s’achève ce mardi en Centrafrique, annonce avoir abordé plusieurs points avec les autorités nationales et les partenaires opérationnels. L’accès humanitaire, la protection des civils et le suivi de la Conférence des bailleurs tenue à Bruxelles le 17 novembre dernier, ont été les principaux points de ces échanges.
Les différentes parties se sont convenues à trouver des voies et moyens permettant d’apporter des réponses durables aux besoins des personnes affectées. Manuel Fontaine, directeur régional de l’Unicef a réaffirmé leur soutien au gouvernement dans le cadre de la mobilisation des fonds promis par les bailleurs à Bruxelles.
« Vous vous êtes positionnés que vous allez soutenir la Centrafrique. D’une part, il y a un réel soutien et d’autre part, il y a de réelles opportunités qui existent », a plaidé M. Fontaine, ajoutant que le gouvernement est en place et prêt à aller de l’avant. « Maintenant, on ne peut pas manquer à ce soutien. Ça va être effectivement de mobiliser et de rappeler aux bailleurs de fonds que leurs engagements sont des engagements forts, et qui sont des engagements entendus et perçus par la population centrafricaine », a-t-il confié aux bailleurs.
Le directeur régional de l’Unicef s’est également prononcé sur la situation de Kaga-Bandoro, où, selon lui, les populations s’inquiètent toujours pour leur sécurité.
« Le sentiment, c’était que les choses allaient de l’avant, que la population est là, que la vie économique est là mais qu’en même temps, il y a une espèce d’incertitude et d’inquiétude de beaucoup de gens sur le futur de ce qui peut arriver dans cette région, ce qui est compréhensible », a martelé l’onusien.
Selon la délégation qui a séjourné du 4 au 6 décembre dans le pays, plus de 2,3 millions de personnes ont encore besoin de l’aide humanitaire. La persistance de l’insécurité et l’insuffisance des infrastructures rendent difficile l’accès aux communautés touchées par la crise.