Des affrontements sont signalés depuis hier jeudi dans les localités de Pendé et Santouwane dans l’Ouham Pendé, (nord du pays). Les heurts, selon les informations, opposent le groupe armé 3R entendez ‘‘Retour, Réclamation et Réhabilitation’’ du général Camerounais Sidiki à des membres du groupe d’auto-défense de la région.
Selon Bernard Dilla, député de Ngaoundaye 1, plus de 7 personnes sont mortes dont 2 casques bleus Bangladais de la Minusca. « Selon les informations et avec beaucoup de recoupements de diverses sources, on a dénombré deux morts côté Minusca Bangladais, cinq côté rebelles de Sidiki et trois blessés dont deux graves parmi les Antibalaka », a-t-il expliqué.
Mais dans un communiqué de la Minusca publié ce jeudi à Bangui, l’institution onusienne a évoqué un mort dans le rang de sa force aux environs de Bocaranga. Elle a condamné cette énième attaque et a réaffirmé sa volonté à assurer la protection de la population civile.
« Nous ne savons pas dans quel contexte les forces de la Minusca ont été attaquées, mais semblerait-il qu’elles étaient aussi ensemble avec l’équipe de Sidiki », a révélé Bernard Dilla notant que c’est peut-être « pour leur parler, pour les dissuader à repartir ». Et « c’est à ce moment là que des attaques ont éclaté et qu’ils ont perdu la vie », a-t-il regretté.
Le député de Ngaoundaye 1 a rappelé la main tendue du Président Faustin Archange Touadéra depuis son accession à la magistrature suprême de l’Etat. Il a trouvé « ses intentions très bonnes » puisque près à aller au « dialogue », et l’encourage à « continuer sur cette voie ».
L’élu de la nation a par ailleurs demandé aux autorités de Bangui de rompre le dialogue avec les fauteurs de trouble qui pour lui, sont toujours « dans la logique de la guerre », car « aujourd’hui, ils disent oui et demain c’est le contraire ».
Une situation qui a paralysé actuellement la circulation sur le tronçon Bouar et Bocaranga.
Courant décembre 2016, 16 députés de l’Ouham-Pendé et de la Nana Mambéré se sont rendus à Paoua, Bocaranga et Koui. L’objectif était de dialoguer avec ces bandes armées et leur exiger de quitter la région et d’intégrer le processus DDRR.
Ce 3 janvier dans le Haut Mbomou, deux casques bleus ont été tués portant à trois le nombre de soldats de la paix de la Minusca abattus depuis début 2017.