La menuiserie du Bataillon des Services et de Soutien (BSS), réhabilitée à hauteur de 88 millions de francs CFA par la France (134.155 euros), a été remise ce lundi à l’armée nationale. Cette structure a la spécificité de servir de cadre à la réinsertion socio-professionnelle des ex-combattants à travers le programme Désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR).
« La reconversion est l’un des programmes importants », a indiqué Jean Wylibiro Sacko, ministre conseiller en matière du DDRR à la Présidence de la République. Pour lui, « il nous faudrait faire en sorte que rapidement tous les anciens éléments des groupes armés puissent retrouver une vie normale, une vie positive, une place dans la société à travers des activités qui pourront leur permettre de vivre leur vie autrement », expliquant que « ce premier projet que soutient la France est un début ».
Ce centre de formation et de production sera un endroit idéal pour la réinsertion des ex-combattants et des militaires qui sont déjà admis à faire valoir leur droit à la retraite. Selon le ministère de la Défense, ces prestations ne seront pas exclusivement réservées aux militaires. « C’est toute la population centrafricaine qui pourra en bénéficier », a fait savoir le colonel Thierry Yarafa, coordonnateur de ce projet.
D’après l’officier supérieur de l’armée, « en Centrafrique nous avons des menuiseries, mais ces derniers temps, nous sommes butés à des problèmes de qualité ». Le colonel Yarafa relève que le militaire centrafricain « fait un travail de qualité », et qu’il convient dès lors de « démarrer avec le minimum que nous avons en ce moment ».
Plusieurs autres projets appuyés par l’EUTM, la France, la Minusca et certains partenaires au développement, sont en vue dans le cadre de la reforme du secteur de sécurité.