Le 27e Sommet Afrique-France pour le « partenariat, la paix et l’émergence » s’ouvre ce vendredi 13 janvier à Bamako (Mali). Le Chef de l’Etat centrafricain, Faustin Archange Touadéra et une trentaine de ces homologues africains doivent prendre part aux travaux.
La conférence des ministres qui a démarré hier jeudi a inscrit à l’ordre du jour l’emploi des jeunes, les programmes en faveur des femmes, des opérateurs économiques et des élus.
A propos de la jeunesse, Silvère Simplice Ngarso, ministre centrafricain de la Promotion de la jeunesse plaide pour l’éducation et l’avenir des adolescents. « Notre système éducatif actuel est peu propice à la création d’un capital humain qualifié susceptible de répondre aux besoins d’une économie axée sur le développement durable », a-t-il déclaré.
Pour Silvère Simplice Ngarso, « à l’avenir, la situation de la jeunesse risque d’être plus préoccupante ». Il souhaite que « des efforts conséquents » soient « déployés » pour « corriger les déficits actuels » afin « de mieux préparer les populations croissantes et de plus en plus jeunes ».
Déjà jeudi, les observateurs présents dans la capitale malienne ont jugé que ce sommet marque le retour du Mali sur la scène internationale. C’est également le sommet d’adieu à l’Afrique pour François Hollande, le président français, qui va mettre un accent particulier sur la question de sécurité et des crises sur le continent : l’engagement pour la France de former chaque année 20.000 militaires africains, un programme qui doit profiter à l’Armée centrafricaine en reconstruction. Une justification de la présence du président centrafricain à Bamako.
Selon Ibrahim Boubacar Keita, le chef de l’Etat malien, « ce sommet confirme et consolide la relation singulière qui lie les Etats d’Afrique à la France ». La relation Afrique-France est d’abord celle « d’une amitié fraternelle qui est soutenue par le socle de principes et de valeurs universelles que sont la démocratie et les droits de l’homme », a déclaré le président. Elle est ensuite celle d’une coopération multiforme qui a su se maintenir et se consolider dans le temps. Elle est enfin, celle d’un partenariat stratégique avec des défis importants que sont la lutte contre la pauvreté et le terrorisme.
Ce vendredi est déclaré férié à Bamako en raison du sommet et des difficultés de circulation. Plus de 10.000 policiers, gendarmes et soldats assurent la sécurité des chefs d’Etat et des délégations.
C’était officiellement à l’initiative de l’ancien chef de l’Etat nigérien, Hamani Diori, que le premier sommet franco-africain s’était tenu le 13 novembre 1973 à Paris, sous la présidence de Georges Pompidou. L’expérience devait être renouvelée chaque année, alternativement en Afrique et en France. Ce calendrier annuel sera respecté jusqu’en 1990, date à partir de laquelle les rencontres franco-africaines ont lieu désormais tous les deux ans.
De sept chefs d’Etat ou de gouvernement en 1973, une trentaine est attendue à Bamako, aujourd’hui et demain pour ce 27e Sommet.