Les parlementaires ont approuvé ce samedi avec amendement deux textes de lois organiques instituant le Conseil Economique et Social et le Conseil National de Médiation. Le vote s’est déroulé en présence de Flavien Mbata, ministre de la Justice et de Jean Christophe Nguinza, ministre chargé du secrétariat général du gouvernement.
Les deux textes ont été adoptés après un débat houleux entre les élus de la nation. L’effectif des membres du nouveau Conseil économique et social passe de 75 à 79 personnes tandis que les Conseillers nationaux de la médiation sont au nombre de 7. Ces institutions ont chacune un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois.
« Nous sommes dans la phase de mise en place de toutes les institutions requises par la Constitution », a fait savoir Steve Koba, député de Mbaïki. Pour lui, « Ce sont ces institutions qui sont sensées créer les conditions de la stabilité du cadre macro institutionnel de la République Centrafricaine pour répondre aux aspirations du peuple ».
Les députés ont longuement remis en cause les propositions du gouvernement sur les deux textes organiques avant le vote. Une remise en question défendue par Jean Christophe Nguinza, ministre chargé du secrétariat général du gouvernement expliquant que « si aujourd’hui le Chef de l’Etat avait peur de mettre en place cette institution, il n’aurait pas demandé au gouvernement de présenter ce projet de texte à l’Assemblée Nationale pour examen et adoption ».
Le groupe parlementaire Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA) d’Anicet-Georges Dologuélé regrette la non fixation d’un niveau scolaire minimum pour l’intégration au sein du Conseil économique et social.
« Le groupe parlementaire URCA a suivi les indications du gouvernement qui ont inséré dans la première mouture la nécessité de disposer un niveau minimum de baccalauréat plus une expérience de 5 ans. Cette disposition a été élaguée donc rejetée par la commission », a relevé André Nalké Dorogo, son président.
La loi sur le Haut conseil de la communication et la Haute autorité pour la bonne gouvernance restent les deux derniers textes qui seront probablement votés ce lundi.