La population de Bozoum dans l’Ouham-Pendé s’inquiète du retrait « clandestin » des Casques bleus camerounais de la Minusca de Bozoum. Retrait complètement achevé dans la nuit du 14 au 15 janvier.
Selon les informations recueillies par RNL, avant de se retirer « clandestinement » de Bozoum, les soldats camerounais de l’ONU ont « détruit leur base emportant même les portes et les fenêtres », laissant, selon nos sources, « un lieu délabré ».
Un acte que regrette Noël Démbo, président de la délégation spéciale de la commune de Bozoum, qui ne comprend pas pourquoi « les autorités locales ne soient pas informées de ce départ ».
Surprise, la population de son côté n’arrive pas à expliquer cette attitude, qui en l’absence d’une relève, fait monter l’inquiétude dans la ville. Pour elle, cette présence des militaires onusiens permettrait quelque peu de « rassurer ».
Qu’à cela ne tienne et afin de maintenir la « sécurité » dans la localité, le président du Conseil local de la jeunesse, selon nos sources, a « mobilisé les jeunes en groupe d’auto défense ». Il a par ailleurs lancé un appel au gouvernement centrafricain sollicitant le « déploiement en urgence d’une unité des Forces Armées Centrafricaines dans la localité ».
C’est depuis le mois de novembre 2016 que les soldats camerounais de la Minusca ont entamé leur « retrait » de cette localité en proie depuis un certain temps à une recrudescence de l’insécurité.