Après la phase d’instruction militaire de trois mois précédant leur formation professionnelle, 65 magistrats, greffiers et surveillants pénitentiaires sont incorporés ce samedi dans l’armée nationale. Ils ont achevé avec succès leur service militaire à l’École Nationale d’Administration et de la Magistrature (ENAM) à Bangui.
« Il s’agit d’une cérémonie typiquement militaire, consacrée à leur intégration dans le corps de l’armée centrafricaine », a indiqué Alexis Ndui-Yabéla, directeur général de l’ENAM présent à la cérémonie marquée par une présentation aux drapeaux.
« Conformément aux textes, tous ceux qui rentrent à l’ENAM subissent la formation commune de base, la formation militaire », a-t-il expliqué, insistant sur le fait qu’à « l’issue de cette formation, ils sont incorporés par arrêté du ministre de la Défense dans les Forces Armées Centrafricaines ». Un premier pas est donc franchi dans ce processus.
S’exprimant sur l’importance de cette étape, Alexis Ndui-Yabéla, précise qu’elle réside dans « la discipline, la manière de se comporter, de savoir donner des instructions » surtout lorsqu’on occupe un poste de responsabilité en tant que magistrat par exemple.
Cette phase d’instruction militaire a bénéficié de l’appui financier de l’Union Européenne. Il faut rappeler que le concours d’entrée à l’ENAM a été organisé depuis le mois d’août 2016 pour le recrutement d’élèves magistrats, greffiers et surveillants pénitentiaires.
Magistrats, greffiers et surveillants pénitentiaires vont désormais repartir sur les bancs, histoire d’étudier trois ans durant chacun dans sa profession.