A l’occasion de la célébration de la journée internationale à la mémoire des victimes de génocide et de la prévention des crimes contre l’humanité ce vendredi, les organisations de défense des droits de l’homme se disent préoccupées par la question des martyrs.
« Les organisations de défense des droits de l’homme ont toujours été les véritables acteurs qui ont joué le rôle qui a permis que la situation des victimes ne tombe pas dans l’oubli », a souligné Joseph Bindoumi, président de la Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme (LCDH).
Pour l’activiste des droits de l’homme, « ce sont ces organisations qui documentent et qui disposent de la liste des personnes qui ont souffert des conflits que vous appelé victimes ». D’après Joseph Bindoumi, « ce sont ces résultats que nous avons à notre disposition qui font que demain les victimes peuvent se défendre devant les cours et tribunaux », précisant que « les organisations de la société civile jouent un rôle fondamental en ce qui concerne la situation de victimes ».
La journée d’aujourd’hui permet de se souvenir qu’à un moment l’humanité était arrivé au seuil de l’abominable et faire en sorte que ce souvenir empêche que d’autres faits plus graves e puissent plus exister sur notre planète. Aucune activité officielle n’est prévue à cet effet en République Centrafricaine.
Dans l’actualité, des cas de violations des droits humains enregistrés cette semaine par la Minusca
Au moins 52 cas de violations des droits de l’homme ont été inscrits au registre de la Minusca entre le 15 et le 21 janvier tant dans la capitale qu’à l’intérieur du pays. Un chiffre avancé mercredi par Vladimir Monteiro, porte parole de la Minusca. Ces actes ont été commis par les groupes armés encore actifs mais également par certains éléments des forces de défense et de sécurité intérieure.
« Dans le domaine des droits de l’homme entre le 15 et 21 janvier 2017, la Minusca a pu surveiller, vérifier et documenter 52 incidents de violation et abus de droits de l’homme tant à Bangui qu’à l’intérieur du pays qui ont touché au moins 55 victimes », a précisé Vladimir Monteiro. Pour lui, « les principaux responsables sont d’une part les groupes armés MPC, RJ, UPC, FPRC, Antibalaka d’un côté ; de l’autre des agents de l’Etat : police, gendarmerie et FACA ».