La rumeur d’une attaque de la ville par les éléments du mouvement 3R de Sidiki a paniqué la population ce vendredi. Selon nos informations, des soldats du contingent bangladais de la Minusca en provenance de Bocaranga auraient tiré en l’air à une heure du matin entre deux villages.
Informées, les populations apeurées se sont réfugiées en brousse. Quatre personnes traumatisées, dont deux hommes et deux femmes sont décédées.
« Entre une heure et trois heures du matin, le contingent bangladais a tiré en l’air sur l’axe Niem au niveau des villages Ngam et Yongo créant ainsi la psychose au sein de la population », a indiqué Benjamin Kaïgama, député de Bouar II. Il a précisé par ailleurs que « deux femmes dans leur fuite sont mortes et deux autres personnes transférées à l’hôpital de Bouar sont décédées ».
Selon l’élu de la nation : « la population s’est réfugiée au niveau de la cathédrale de Bouar » et « d’autres en brousse ».
Benjamin Kaïgama demande à ces administrés de regagner les villages car il s’agit d’une fausse alerte.
Contacté, le préfet de la Nana Mambéré affirme que depuis ce matin la population commence à vaquer librement à ses occupations à Bouar.
Le député demande par ailleurs au gouvernement d’envoyer les forces armées centrafricaines pour sécuriser la population.
Contacté, la Minusca confirme les tirs. Selon Vladimir Montéiro, son porte-parole, les soldats onusiens ont réagi à une tentative d’incursion dans leur base.
« Cette nuit effectivement, il y a eu des tirs de la Minusca ceci à la suite d’introduction dans une de nos bases de voleurs qui essayaient de voler des munitions. Ils ont été avertis par les Casques bleus pour obtempérer ce qu’ils n’ont pas fait d’où des tirs ».
« Nous voulons tranquilliser la population, il n’y avait rien », a-t-il déclaré ajoutant qu’il s’agissait « d’un incident » et que ce n’était pas « une attaque ou autre chose ».
Photo : Mairie de la ville de Bouar