Lancé au mois de janvier dernier, 354 soldats des deux compagnies du 3e Bataillon d’Infanterie Territorial (BIT 3), s’acheminent vers sa fin de leur formation au Camp Kassaï à Bangui.
Cette réorganisation des Forces Armées Centrafricaines (FACA) par la mission européenne de formation (EUTM-RCA), se déroule sans considérations d’ordre ethnique, religieux ou encore sexuel. Elle se déroule dans un esprit d’équipe comme le souligne Caporal Mahamat Ali de la 3e section de la 3e compagnie.
« Nous sommes en pleine formation, tout se passe bien. Il n’y a pas de différence entre Chrétiens et Musulmans. La page de la crise est tournée ».
Le sexe n’a pas d’importance dans cette phase de reconstruction, ce que témoigne Caporal Hilda Ngbokoto. « La formation se passe bien au niveau des exercices de combat, ceux des tirs de précision ainsi que le secourisme. Homme et femme, nous faisons la même chose », a expliqué cette femme soldat.
D’ici le mois d’avril, les 354 éléments du 3e Bataillon d’Infanterie Territorial repartis en 8 sections, seraient opérationnels.
EUTM-RCA a annoncé le 6 mars denier lors d’un colloque à Bangui, rendre disponible le tout premier bataillon formé (750 soldats) dans les trois mois suivent. La mission européenne de formation a promis 1500 hommes formés d’ici fin 2017.
Pour les autorités militaires centrafricaines, le personnel, les moyens, les équipements et les infrastructures manquent. Le Chef d’état-major des Armées, général Ludovic Ngaïféï, a promis tout mettre en œuvre pour redonner confiance à la population. Selon l’officier, « les politiques sont conscients » de ce besoin en outil de défense de l’Etat.