Le chef de l’État centrafricain Faustin Archange Touadera est rentré à Bangui ce 21 mars après une tournée à New-York et Paris. Devant l’assemblée du Conseil de Sécurité ainsi que lors de sa rencontre avec le président français, le président centrafricain a déploré « la lenteur dans la formation des FACA ».
Lenteur ? Le Général Herman Ruys, commandant des forces de la mission européenne de formation de l’armée nationale (EUTM), pense autrement. Pour lui, certes, « il y a un besoin pressant pour un déploiement des FACA mais pour le moment, le vrai problème, ce n’est pas la vitesse de la formation mais celui de l’armement». Herman Ruys estime que « s’il y a l’armement, ce serait très facile de réarmer les 2 bataillons formés. Cette condition si elle arrivait à être remplie, rendrait ainsi possible le déploiement des soldats ».
Le Général précise par ailleurs que « si on veut augmenter le rythme de la formation il faut des instructeurs supplémentaires ». Le plan de formation initial de l’EUTM prévoit la formation de 2 à 3 bataillons d’ici mi-2018.
Élaborationde la politique nationale de défense
Dans cette même dynamique, l’armée nationale va bientôt disposer d’une politique nationale de défense. Les travaux d’élaboration de ce document ont été lancés ce 21 mars par Joseph Yakété, ministre de la défense. M. Yakété a mentionné que ce travail d’experts devra permettre de mettre en place, « des principes et des objectifs clairs pour la défense nationale ».
Prévue pour quatre mois et demi, la rédaction de ce document est la première du genre depuis la création de l’armée centrafricaine en 1961, a reconnu le ministre de la défense.