Interpellé le 30 mars sur l’arrestation de Bienvenu Doumta, Directeur de Publication du journal « La Fraternité », le Président Faustin Archange Touadera déclare « n’avoir pas ordonné l’arrestation d’un journaliste ». Il affirme même avoir demandé à ses ministres de « ne pas réagir face à de tels comportements même s’ils sont l’objet d’insultes par voie de presse ».
Même s’il promet de respecter la liberté d’expression et donc le travail des journalistes, le Chef de l’État a tout de même déploré le comportement de certains médias, qui selon lui, ne respectent pas « l’éthique et la déontologie de leur métier ».
« Les journalistes comme tout autre citoyen, nous sommes tous égaux devant la loi », précise Faustin Archange Touadera qui rappelle que lui-même est « soumis à la loi ».
Il interpelle le Haut Conseil de la Communication (HCC) qui vient d’être mis en place à veiller à la « régulation de ce secteur », ajoutant que « ce n’est pas parce que tu es journaliste que tu te crois au-dessus de la loi ».
Le Chef de l’État regrette par ailleurs que les « articles diffamatoires » soient souvent signés avec des « sobriquets ». Ce qui, selon lui, ne permet pas aux journalistes de « discuter directement de l’article avec la personne mise en cause ».
Dans un article publié le 26 mars dernier, le journal « La Fraternité », se pose la question de savoir « combien Henri Marie Dondra (ministre des Finances) et Faustin Archange Toaudéra ont reçu des mains de la société Centrafrique Cartes Système (CCS), une succursale d’Ivoire Cartes Système (ICS) pour leur attribuer le marché des cartes d’identité nationale et autres… ».
Un article qui a conduit dans les geôles de l’Office Centrafricain de Répression du Banditisme (OCRB), Bienvenu Doumta, Directeur de Publication de « La Fraternité ».