Après trois jours de cavale, les deux présumés coupables de la tuerie de la route de Damara ont été arrêtés ce vendredi. La capture s’est déroulée au village Nzangué II grâce à la vigilance des éléments de la gendarmerie appuyés des jeunes de la localité.
Jeudi 30 avril, une commerçante de Pk 12 à la sortie nord de Bangui et son conducteur de taxi moto ont été abattus par des hommes en arme.
Lors de l’arrestation, un fusil d’assaut marque Kalachnikov AK 47 et une grenade ont été saisies ainsi que de la drogue. Les deux hommes ont été transférés ce samedi à la Section de Recherche et d’Investigation pour nécessité d’enquête.
« La gendarmerie et la jeunesse de Damara n’ont pas dormi pour appréhender ces braqueurs », a raconté Geneviève Chour Gbadin, sous préfète de Damara.
Réaction au Pk12
Vendredi jusqu’à 7 heures du matin, le marché de viandes boucanées à Bégoua dans la préfecture de l’Ombella-M’Poko est totalement désert. « Pas d’activité pendant trois jours » : a lâché une commerçante. En signe de deuil, elles ont attaché des feuilles de palmier à chaque table, réclamant la sécurité et la libre circulation pour mieux exercer leur commerce.
« Depuis que nous menons ces activités, nous sommes confrontées à d’énormes difficultés. Chaque fois, des bandits nous tuent emportant nos marchandises. C’est pourquoi nous avons décidé de suspendre les ventes trois jours durant pour exprimer notre mécontentement », peut-on entendre de la bouche de celles-ci.
Conséquence, la population de la capitale risque de connaître une pénurie de viande de brousse et d’autres légumes.
L’association des conducteurs de taxi-moto n’est pas restée en marge de cette manifestation. Les responsables ont dénoncé depuis 2013 la recrudescence de braquage dont ils sont victimes sur cette partie de nationale n°2. Ils ont réclamé que justice soit rendue.
La peur a gagné les esprits dans la commune de Bégoua. Sous couvert de l’anonymat, un habitant de Pk12 a dénoncé la présence d’hommes armés. Pour lui, cette situation empêche la population de vaquer librement à ses occupations. Il appartient aux autorités de prendre les mesures qui s’imposent.
Geneviève Chour Gbadin appelle par ailleurs les commerçantes de viandes boucanées de Pk 12, qui avaient entamé une grève de trois jours à reprendre leurs activités. Elle assure que leur sécurité est désormais garantie sur cette voie routière.
« Je suis étonnée mais je sais que prochainement, ces actes n’arriveront plus », a-t-elle indiqué, assurant « ces femmes que la route est maintenant calme » et que « la gendarmerie, la police et les casques bleus et même la jeunesse de Damara sont en train de faire leur travail ».