Le 1er diplomate américain en poste à Bangui, Jeffrey Hawkins, a remis ce vendredi au Bataillon d’Infanterie Territoriale (BIT) quatre véhicules pick-up tout terrain. La cérémonie s’est déroulée au Camp Kassaï.
Cet équipement permettra aux soldats du 3e BIT formés par la Mission européenne (EUTM-RCA) d’être opérationnels dans l’avenir.
« C’est un premier pas dans ce qui sera un long voyage. Ces quatre véhicules vont servir au bataillon qui est en train de terminer sa formation », a expliqué Jeffrey Hawkins.
« Il y aura à peu près une vingtaine de véhicules qui seront par la suite mis à la disposition des FACA quand elles seront déployées à l’intérieur du pays », a-t-il précisé. Il a chiffré à 5 milliards de francs CFA, le coût « pour l’achat des véhicules, d’équipement et de moyens de communication », complément nécessaire « au travail de l’EUTM » à l’avenir.
« Tandis que les Européens font la formation, nous suivons avec l’équipement », a indiqué M. Hawkins soulignant que « c’est important » à cause « des risques et menaces » qui se font encore sentir sur la majeure partie du territoire.
Sur la question du réarmement, l’ambassadeur reste très réservé. « Pour le moment, nous ne sommes pas trop sur l’armement », a-t-il déclaré estimant que « l’Etat centrafricain a ses moyens propres avec d’autres partenaires qui peuvent l’aider à acheter des armes ».
Le lieutenant colonel Ismaël Koagou, chargé de la Planification, reconnait que « la capacité de l’armée ne permet pas d’intervenir directement ». Pour lui, les soldats sont « en pleine restructuration et montée en puissance, les bataillons sont en train d’être entraînés par l’EUTM » mettant en exergue les « contingences de matériel ».
L’officier s’est réjouit du fait que « l’ambassadeur des Etats Unis vient d’annoncer une promesse de fonds pour l’équipement en moyen radio ».
Début mars 2017, Jeffrey Hawkins avait promis lors du colloque sur l’armée une enveloppe de 8 millions de dollars pour servir à l’achat d’équipements militaires.
La mission européenne de formation des FACA (EUTM-RCA) a annoncé le 6 mars, rendre disponible les premiers soldats formés d’ici trois mois.
Le Haut représentant américain a assuré que « d’autres projets sont en cours » citant au passage « un laboratoire de langue pour les FACA ». Pour « une armée, un peu d’anglais serait utile », a-t-il souhaité.
Sur 8000 soldats en 2013, seulement 6000 sont physiquement enregistrés en 2016 dont, 600 en position de retraite. Un problème d’effectif auquel s’ajoute celui, plus crucial, de moyens logistiques.