C’est parti pour la campagne électorale !

C’est parti pour la campagne électorale !

 

La  campagne  électorale  en vue des  élections présidentielle et législatives centrafricaines du 23 janvier 2011 a démarré  ce lundi 10 janvier 2011 à 0 heure. Elle sera close le 21 janvier prochain à minuit.

En tout cinq candidats sont en lice pour l’élection présidentielle : la candidature de Justin-Innocent  Wilité, opérateur économique  qui se présentait pour la première fois a été invalidée par la Cour Constitutionnelle à deux jours de l’ouverture de la campagne électorale  pour défaut de versement de la caution de 5 millions FCFA exigée par le Code électoral centrafricain.

Selon la Cour Constitutionnelle « il ressort des investigations menées par la Cour, que le chèque de 5 millions FCFA émis par l’entreprise Circuit Plus de M. Wilité pour servir de caution à sa candidature, n’était non seulement pas certifié mais dépourvu de toutes provisions préalables »

Par ailleurs, « nonobstant cette situation litigieuse, M. Wilité s’est présenté au Trésor public pour se faire délivrer une quittance qui lui a permis d’enregistrer la candidature auprès de la Commission électorale indépendante ».

Saisie à la fin novembre d’une requête de la CEI, la Cour Constitutionnelle s’est dite jeudi dernier compétente et a ainsi déclaré recevable la requête de la Commission électorale indépendante (CEI)  à l’origine de l’audience de cette juridiction du jeudi 6 décembre 2011 sur le cas Wilité ; elle a, en conséquence, décidé de l’invalidation de la candidature de ce dernier.

Cela dit, le président sortant François Bozizé Yangouvonda, candidat du KNK (Kwa na kwa = le travail, rien que le travail) qui se représente pour un second mandat de cinq ans, aura comme adversaires :

1-son prédécesseur Ange-Félix Patassé 75 ans qu’il a renversé  par un Coup d’Etat le 15 mars 2003 ; et qui a dirigé la Centrafrique de 1993 à 2003.  Celui-ci est candidat indépendant.

2-l’ex Premier ministre Martin Ziguélé 54 ans ;  candidat du Mouvement de Libération du  Peuple Centrafricain (MLPC) ; première- formation de l’opposition  centrafricaine, et la principale  de l’Union des Forces Vives de la Nation (UFVN), importante coalition de  l’opposition centrafricaine. Le MLPC fait également partie du Collectif des Forces  du Changement (CFC), groupement politique composé de l’UFVN ; des partis politiques d’opposition non membres de l’UFVN, appelés « les Autres Partis » et les politico-militaires.

Arrivé deuxième à la présidentielle de 2005, lors de sa première participation à une présidentielle centrafricaine,  Martin Ziguélé qui apparaît comme le principal challenger avait contraint François Bozizé à un second tour remporté par celui-ci.

3-Jean-Jacques Demafouth, 51 ans, ancien ministre de la Défense de Ange-Félix Patassé ; est le président de l’ex-rébellion de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD) basée dans le nord et le nord-ouest ; et président de la Nouvelle Alliance pour le Progrès (NAP) ; membre du Collectif des Forces du Changement. Il participe pour la seconde fois à la présidentielle après celle de 2005 (au cours de laquelle il n’a pu battre campagne empêché par une affaire pendante devant la justice et le menaçant d’arrestation).

4-Emile Gros Raymond Nakombo 52  ans, économiste candidat du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) du défunt président André Kolingba mort en février  2010  lequel dirigea la Centrafrique  de 1981 à 1993.  Emile Nakombo élu deux fois à l’Assemblée Nationale, participe  pour la première fois à la présidentielle.

Les  cinq candidats ont cosigné un Code de Bonne Conduite par lequel ils s’engagent à respecter scrupuleusement la Constitution et les textes légaux.  Ils s’engagent aussi à se respecter mutuellement, à adopter un bon comportement avant, pendant et après les élections, et à respecter le verdict des urnes après épuisement des voies légales de recours.

Ce Code de Bonne Conduite adopté lors des élections groupées de  2005 a été révisé et actualisé sous l’égide du Bureau intégré des Nations Unies en Centrafrique (BINUCA) et l’OIF.