De violents affrontements ont eu lieu samedi dernier au village Yalinga dans la préfecture de Bria. Selon les informations recueillies par RNL, ces combats opposent des groupes armés non identifiés. Plusieurs pertes en vies humaines et matérielles auraient été enregistrées, indiquent ces mêmes sources rapportant également que certains corps ont été transférés à Bria centre.
Joint par RNL, l’Abbé Euprem Pounaba explique que la « ville de Bria est pour le moment calme mais il y a une sorte de méfiance et un mouvement des gens qui se déplacent». Une situation qui concerne les différentes communautés présentes dans la ville.
« On ne maîtrise pas les déplacements parce qu’il y a certains qui quittent le quartier Bornou, d’autres – des musulmans qui quittent leur quartier avec leurs bagages », révèle l’abbé Pounaba qui dit ne pas maîtriser la « direction de ses personnes ni ce qui se passe ». Cette situation a crée une sorte de panique aussi bien sur les sites que dans certains quartiers à moitié habités, malgré la présence des soldats de la Minusca.
A cette situation déplorable, s’ajoute la plainte des ONG humanitaires quant à l’état de la route Bangui- Bria. Une dégradation qui empêche de bonnes conditions de transports au secours des populations en détresse.
« Les routes étant en état de dégradation avancé et en cette saison de pluie, pour partir de Bangui à Bria, certains de nos camions font plus de 2 semaines », a déclaré Tchékpa Kemet Ama, associée protection au bureau HCR de Bria. Conséquences, les populations vulnérables doivent patienter avant qu’une aide humanitaire leur soit apportée.
Au mois de mai dernier, de violents affrontements entre groupes armés avait fait plusieurs personnes tuées et plusieurs autres blessés. La Minusca, avait, dans un communiqué de presse rendu public le 20 mai, demandé aux groupes armés de « cesser immédiatement les hostilités ». Mais un mois après, cette demande est restée lettre morte.