Techniquement le comité de suivi de l’état d’avancement du plan de relèvement et de consolidation de la paix (RCPCA) a informé ce mardi les partenaires de la République Centrafricaine. Cette 7e réunion sur la Table-ronde de Bruxelles n’a pas pu satisfaire l’attente des Centrafricains. Peu de chiffres ont été donnés. Rien de concret. Dans plusieurs discours, un flou a semblé entourer tout ce qui avait été dit à Bruxelles en novembre 2016.
Seulement, a déclaré le Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadéra : « plus de 75% des engagements des bailleurs ont été déjà confirmés par les donateurs ». Au sujet de la mobilisation des ressources, le Président a fait savoir que « l’unité de suivi des engagements des partenaires techniques et financiers a enregistré des annonces de ressources supplémentaires ». Mais combien ?
Restant dans le superflu sans plus de précisions sur les chiffres attendus, Faustin Archange Touadéra explique que « des prévisions et quelques décaissements sont faits pour la première année 2017 de mise en œuvre du RCPCA ». Mais combien ?
A la tribune, le Représentant du secrétaire général des Nations-Unies et chef de la Minusca, Parfait Onanga-Anyanga, a plaidé pour un versement rapide.
« Le décaissement des fonds promis doit s’accélérer davantage pour le pilier 1 qui constitue la colonne vertébrale du plan. Sans la sécurité, sans la justice, la paix serait compromise. Et sans la paix, la mise en œuvre de nombreux projets relatifs aux deux autres piliers serait gravement entravée ».
En clôture de cette rencontre, Najat Rochdi, Coordonnatrice humanitaire en Centrafrique s’est dite confiante en ce qui concerne les décaissements. « Ils l’ont mis et il faut leur reconnaître ça, et je suis sûr qu’on va continuer à avoir des appuis puisque j’ai eu directement un engagement de leur part », a-t-elle relevé.
Plus que ça, c’est un bilan du plan de relèvement national, portant sur l’état d’avancement de la structure de coordination, les engagements financiers, les prévisions de décaissements et autres, qui a été fait aux partenaires financiers. Le citoyen est resté sur sa soif pour cause d’absence de données chiffrées.
Des progrès significatifs ont été enregistrés mais au niveau national, la mise en place du Secrétariat en charge du RCPCA tarde à venir. Les avis de recrutement de ce cadre administratif et de son staff sont certes lancés mais rien ne se précise.
Au mois de novembre 2016 à Bruxelles, environs 1200 milliards de F CFA ont été promis sur 5 ans par les partenaires techniques et financiers pour permettre à la RCA de se relever après la crise. Sur le terrain, l’insécurité gagne en intensité et de nouveaux besoins enregistrés pour les réfugiées et les déplacés.