Quatre personnes dont deux militaires des rangs des Forces armées centrafricaines (FACA) sont mortes dimanche à Mboki, ville située à 75 Km de Obo sur la route de Zémio dans le Haut Mbomou. Une autre a été grièvement blessée. Les faits se sont déroulés aux environs de 10 heures lors de la célébration de la fête de l’Aïd-El-Fitr.

Selon nos informations, la dépouille mortelle des deux soldats est restée jusque-là sur les lieux du drame. Certaines personnes, notamment les assaillants, auraient empêché le prêtre de la commune d’enlever les corps.

Difficile pour le moment d’informer avec exactitude. L’unique réseau de téléphonie mobile installé dans cette région n’est pas opérationnel depuis un mois.

D’après des témoignages non encore officiels, des hommes armés se seraient positionnés entre les villes de Mboki et Obo. L’objectif serait d’empêcher un probable renfort des FACA.

Le préfet du Mbomou, Ghislain Dieu Béni Kolengo, a dépêché l’imam et les responsables de la communauté musulmane de Obo sur Mboki dans le but de négocier avec les assaillants et obtenir le rapatriement sur Bangui des corps des militaires tués.

Montée des violences, le Procureur de la CPS promet de rendre justice

Dans une interview accordée à Radio Ndeke Luka le 25 mai dernier au sortir de sa rencontre avec le bureau du parlement à Bangui, Toussaint Muntazini Mukimapa, avait fait savoir que rien n’entravera la Cour pénale spéciale de faire d’atteindre son objectif : poursuivre les auteurs de crimes. 

« Les défis sécuritaires peuvent compromettre les enquêtes », avait-il indiqué soulignant être venu en République centrafricaine « pour les affronter ».

« Avant même de venir, j’étais conscient que beaucoup de défis allaient se poser à moi. Si j’ai accepté d’exercer ce mandat, c’est parce que je me sens prêt à affronter ces défis et je sens que j’aurais le soutien des autorités centrafricaines et du peuple centrafricain tout entier », avait expliqué le Procureur Muntazini Mukimapa.