De Zémio en passant par Bangassou, Kaga-Bandoro et Ngaoundaye, la tension est encore vive même si un calme précaire règne dans certaines de ses localités. Des groupes armés se battent depuis quelques jours dans ces villes et la Minusca a dû intervenir par exemple à Kaga-Bandoro pour repousser une attaque d’assaillants assimilés aux ex-seleka.
Théâtre ce 03 juillet d’un affrontement armé entre le FPRC et un groupe auto-défense, la ville de Nzako dans le Mbomou connaît une accalmie.
Selon Abakar Sidik, porte parole du FPRC joint par RNL, une colonne d’antibalaka venue de Bangassou et qui a attaqué leurs positions a été mis en « déroute ». Il précise par ailleurs qu’il y a eu des « morts du côté des antibalaka » alors que le FPRC, a enregistré, selon lui, « quelques blessés ».
Si le FPRC confirme l’existence des combats ayant entraîné des dégâts de part et d’autre, le groupe d’autodéfense de Bangassou cité n’a pas encore donné sa version des faits.
Par contre à Zémio, la situation est toujours préoccupante après les violences de la semaine dernière ayant opposé les éléments de l’UPC à un groupe d’auto-défense.
« Depuis la dernière attaque à Zémio, des maisons ont été incendiées et des personnes tuées », a déclaré à RNL, Rosalie Nawira, Maire de la ville tout en ajoutant que « jusqu’ présent, les services de secours n’ont pu ramasser aucun corps des cadavres. Une odeur nauséabonde envahit la ville ».
Tout en demandant au gouvernement et aux organisations humanitaires de prêter main forte aux populations « encore en vie », la Maire de Zémio révèle par ailleurs que « l’eau potable se faire rare ». C’est grâce aux agents de MSF et du HCR que les déplacés des sites de l’église catholique et du centre de santé communautaire sont pourvus en eau potable.
Dans le même temps, les environs de Ngaoundaye dans l’Ouham- Péndé seraient aussi attaqués depuis le week-end dernier. Selon certaines informations recueillies par RNL, des éléments armés assimilés aux ex-séléka du MPC et du groupe Révolution Justice (RJ), auraient fait une incursion dans certaines localités de Ngaoundaye. Une information confirmée par Bernard Dillah, député de Ngaoundaye 1 qui indique que les éléments du MPC et du RJ ont investi les « villages Mboum et Nzoro », faisant ainsi fuir les populations.
Face à la recrudescence de cette insécurité dans plusieurs localités du pays, le gouvernement centrafricain n’a pas encore réagi.
Le cessez-le-feu de Sant’Egidio est loin d’être respecté.