Deux marches de protestation ont eu lieu ce matin à Bambari dans la Ouaka et Bria dans la Haute-Kotto. A Bria, environ 30 mille personnes pour la plupart des femmes, ont pris part à cette manifestation pour dénoncer la « partialité des casques bleus marocains de la Minusca ».
Selon les informations recueillies par RNL, un mémorandum a été remis à la fin de la marche au responsable de la Minusca de Bria. « Nous voulons la liberté, non aux envahisseurs, non aux mercenaires tchadiens, Oui au désarmement, oui à la justice », sont les mots figurant dans ce document.
Par contre à Bambari, c’est plutôt le départ « sans condition », du contingent mauritanien de la force de l’ONU qui est exigé par les manifestants. D’autres sources avancent : « le non respect du mot d’ordre Bambari, ville sans groupes armés et la brutalité du contingent mauritanien contre les civils non musulmans », pour justifier cette marche. De plus, les casques bleus mauritaniens de la Minusca seraient également accusés d’avoir « fourni de l’équipement militaire aux éléments de l’UPC d’Ali Darassa ».
Joint par RNL sur le sujet, le porte-parole de la Minusca Vladimir Monteiro a indiqué que les casques bleus sont en Centrafrique « à la demande des autorités et leurs contributions à la protection des populations et des institutions est totale ».
Selon lui, c’est « grâce à cette présence que l’insécurité a drastiquement diminué à Bambari et que l’autorité de l’Etat a été restaurée ». Pareille situation selon M. Monteiro est visible à Bria où c’est la Minusca qui « protège les camps de déplacés et continue à travailler pour que cette localité retrouve la sécurité et que les populations puissent rentrer chez elles ».
Le porte parole de l’institution onusienne dit ne pas comprendre « la stigmatisation de certains contingents », qui selon lui, « font un travail professionnel ».