Les travaux de réhabilitation de la brigade territoriale de gendarmerie et du commissariat de police de Bambari, mis en œuvre par l’ONG AGETIP-CAF sur financement du PNUD, ont été officiellement lancés vendredi dernier dans la ville. Le coût total s’élève à soixante dix huit millions de francs CFA. Vingt sept millions de francs CFA sont destinés à la réfection de la brigade et cinquante et un millions au bâtiment du commissariat.
Les travaux ont démarré début juillet, sur les deux sites. Avec une main d’œuvre essentiellement locale, AGETIP-CAF se doit de finir à la fin du mois d’août prochain.
Le consultant et chef des travaux de l’institution, Malachie Mbodé, a précisé que les travaux à entreprendre concernent particulièrement le renforcement des fondations, la révision des toitures, murs et ouvertures, l’application de la peinture et la remise en état de l’électricité.
Le Préfet de la Ouaka, Mathurin Kanda-Sessé, a estimé qu’il s’agit « d’un pas très intéressant aujourd’hui » qui vient s’ajouter aux ouvrages déjà réalisés dans la ville de Bambari. Il a attiré l’attention du responsable en charge des travaux à œuvrer avec abnégation en vue d’une meilleure réussite.
Conscients des conséquences dommageables et difficiles de la crise dans la région, le bureau du PNUD et la composante civile de la Minusca de Bambari ont promis multiplié les chantiers sur d’autres infrastructures publiques également affectées.
Cette activité marque la concrétisation du processus de la restauration de l’autorité de l’Etat dans les villes de province.
A Obo, plus d’un millier de personnes dans des conditions de vie difficile
Pendant que l’Etat se remet en place à Bambari, plusieurs déplacés en provenance de Mboki dans le Haut Mbomou se sont installés depuis près d’une semaine à l’église catholique d’Obo, sans aucune assistance humanitaire. Ils craignent pour leur sécurité.
L’abbé Christian Mwanabolanga-Babotélé, vicaire de la paroisse Charles Luwanga d’Obo, appelle le gouvernement et les partenaires à voler au secours de ces personnes en situation difficile. « Nous avons reçu selon le recensement, 1200 déplacés de Mboki qui sont actuellement à l’église catholique d’Obo. Ils sont venus à pied. Enfants, femmes et hommes, tous ont fait deux jours de route. Nous sommes en train de voir ce qu’il faut faire pour leur trouver quelques denrées alimentaires. Ils sont en train de passer un moment difficile ».
Ce déplacement massif est la conséquence des événements du 25 juin dernier à Mboki, où deux éléments des FACA avaient perdu la vie.