La Minusca a rejeté en bloc ce 4 août l’accusation portée à l’encontre du contingent Bangladais qui aurait abattu un civil et enlevé deux autres à Bangassou.
Selon des sources locales contactées par RNL, l’acte se serait produit ce 03 juillet dans le 1er arrondissement de la ville. Les victimes, trois frères d’une même famille, auraient été confondues par les forces spéciales du Bangladesh à des éléments d’auto-défense.
«Les casques bleus n’enlèvent pas des personnes », a réagi Vladimir Monteiro, porte parole de la Minusca, ajoutant que « depuis dimanche dernier, en plus des marocains, il y a les bangladais et des gabonais qui ont été envoyés en renfort dans la ville de Bangassou».
À travers ce déploiement, la Minusca veut faire en sorte « que les auteurs de violence cessent leur projet et que les populations puissent retourner chez eux », a précisé M. Monteiro.
Cette situation a de nouveau alimenté la crainte des habitants et paralysé toutes les activités.
De passage à Bangui le 31 juillet dernier, Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, a reconnu que « compte tenu de la taille de ce pays et des ressources qui sont les siennes, la Minusca ne sera jamais en mesure de traiter la totalité des problèmes de sécurité ».
Jadis havre de paix, la ville de Bangassou connaît depuis mai 2017, des violences inouïes qui ont poussé plusieurs centrafricains à trouver refuge vers la RD Congo. Depuis lors, 9 Casques bleus ont été tués par les forces auto-défense à Bangassou.