A Bozoum dans l’Ouham-Pendé, au moins 3 personnes sur 5 possèdent des engins explosifs (armes à feu, grenades…). Une situation qui met ainsi en péril la sécurité des biens et des personnes dans cette préfecture. Selon certains témoignages recueillis par RNL, « l’absence de l’autorité de l’Etat », serait à l’origine d’un tel comportement.
De Bozoum à Paoua en passant par Bocaranga, Pougol et Pendé, l’on se croirait dans un véritable Far-West selon un constat de RNL. Plusieurs personnes détiennent des armes à feu. « Je détiens armes et couteaux par rapport à l’absence des forces de sécurité dans la zone », a déclaré sous le couvert de l’anonymat, un jeune homme rencontré dans cette localité.
Far-West
Et un autre de renchérir qu’à Bozoum, « il n’y a pas la loi et les gens se font violence », confirmant par la même occasion, les dires d’un autre habitant qui assure avoir recours aux armes « à cause de l’insécurité ».
Le président préfectoral de la Jeunesse de l’Ouham-Pendé Vianney Ngbara est du même avis. Pour lui, « la quasi-absence de l’Etat dans les villes de Bozoum, Bossemptélé, Koui et Ngaoundaye », justifie ce comportement. Il interpelle donc le gouvernement centrafricain qui, selon lui, doit prendre « ses responsabilités ».
« Prenons l’exemple de la Nana-Mambéré, de la Mambéré-Kadéï ou de l’Ouham. Toutes ces préfectures ont connu les mêmes conflits que Bozoum. Mais à Bouar, il y a la base militaire, la gendarmerie tout comme à Berberati ainsi que d’autres villes. Mais pourquoi pas à Bozoum ? », s’est-il interrogé.
Une manière pour ce compatriote de mettre en exergue l’absence des forces de défense et de sécurité intérieure dans ce chef-lieu de l’Ouham-Pendé quelque peu abandonné par le gouvernement aux groupes armés. A l’exception de Bossemptélé, presque toutes les autres villes de la préfecture de l’Ouham-Pendé sont contrôlées par des groupes armés.