Les agents contractuels du Complexe Pédiatrique de Bangui sont finalement entrés en grève ce 28 août pour exiger du gouvernement centrafricain, le paiement de « 18 mois d’arriérés de salaires ». Une situation qui pourrait impacter sur la santé des enfants hospitalisés où qui bénéficient des soins au sein dudit complexe. « Payer-nous nos 18 mois d’arriérés », c’est le mot d’ordre des grévistes qui promettent maintenir leur mouvement jusqu’à mercredi.
« L’engagement n’est pas tenu, c’est pourquoi nous avons décidé de rentrer formellement en grève pour qu’on nous paie nos salaires », a déclaré un manifestant interrogé par RNL. Ce dernier a par ailleurs dénoncé la « lenteur de la procédure relative au dossier des contractuels au niveau des services des finances ». Un autre manifestant a ajouté que « le gestionnaire ainsi que le comptable qui sont passés au trésor public pour plus d’informations n’ont pu obtenir gain de cause ».
Adiza Kouboura Tidiani, mère d’un enfant malade attribue la responsabilité de cette situation au gouvernement centrafricain. « Pourquoi ne pas payer le personnel qui soigne nos enfants que de donner de l’argent pour les groupes armés qui continuent de nous tuer ? », s’est-elle interrogée.
Pour Chrysostome Gody, directeur général du complexe pédiatrique de Bangui, ce mouvement de grève pourrait engendrer des conséquences néfastes sur la santé des enfants.
« La conséquence, c’est qu’on retarde la prise en charge des enfants qui vont arriver ici et ils peuvent mourir dans les bras de leurs parents », a déploré Chrysostome Gody ajoutant que cette situation pourrait faire perdre à la République de futurs responsables.
Pour cette première journée de grève, aucune solution n’est encore trouvée pour palier le problème.