La Présidente Directrice Générale de l’ONG Plan International s’est dite Choquée ce vendredi par rapport aux conditions d’éducation des filles et aux violences dont elles sont victimes suite à la crise. Au cours de sa mission dans le pays, Ann Birgitte Albrectsen a appelé les autorités et la communauté internationale à améliorer les conditions de vie des enfants sur l’ensemble du territoire.
« Je suis inquiète pour les filles qui ne vont pas à l’école et qui en plus subissent toutes sortes de violation de leur droit », a déclaré Mme Albrectsen, lors d’une rencontre avec la presse à Bangui. Il y a « une volonté politique forte de tous les leaders centrafricains mais aussi de la communauté internationale avec un investissement, on peut essayer de gérer la situation », a martelé Mme Albrectsen.
Effectuant un déplacement dans un des projets de son ONG ciblant les jeunes filles dans la capitale, l’humanitaire a été surprise de voir « des mères-filles âgées entre 12 à 13 ans ».
Jeudi 31 août 2017 à Boda dans la Lobaye, la Présidente Directrice Générale s’est félicitée du niveau de cohésion sociale. Elle s’est rendue au Centre de Formation Professionnelle en divers domaines notamment couture mixte, menuiserie, pâtisserie, mécanique moto, bref…, et a promis un financement pour appuyer le vivre ensemble en milieu scolaire.
Pour la PDG, « Plan International (…) s’engage particulièrement pour les droits des filles, veillant à faire comprendre aux communautés les avantages à envoyer ces enfants à l’école ». Plaçant ce serment au centre de sa lutte, l’ONG le considère comme « une priorité fondamentale » qui va conduire à une analyse approfondie de « toutes les barrières à l’éducation des filles, qu’il s’agisse des mariages et grossesses précoces » ou encore « des normes sociales ».
Ann Birgitte Albrectsen a estimé que les autorités nationales ont tenu leur promesse. « Je félicite le Gouvernement pour son engagement pour la paix et l’engagement qui a été pris dans la dynamique de construire la paix », a-t-elle indiqué.
Toutefois elle précise avoir quitté la République Centrafricaine pas tout à fait satisfaite à cause de la « division qui ressurgit dans le pays » et aussi à cause de la situation de « toutes les personnes directement affectées ainsi que cette relative instabilité ».
La Présidente Directrice Générale de l’ONG Plan International a relevé que « la déstabilisation de l’éducation est effective », citant en exemple des écoles fermées, surpeuplées ou il n’y a d’enseignants ; des enfants qui ont peur d’aller dans certaines écoles.
« La réponse, c’est parfois de bâtir des écoles. Mais l’ONG Plan International ne peut pas la faire toute seule sans le Gouvernement et les partenaires au développement », a déploré Mme Albrectsen. Elle a mis en exergue les limites de financement en période de crise, ne permettant pas de réaliser des investissements durables.