A peu près 80 ex-combattants, issus de treize groupes, ex-Séléka et Antibalaka confondus, ont commencé à déposer les armes ce mardi dans le cadre du processus du Désarmement-Démobilisation Réinsertion et Rapatriement (DDRR).
Les opérations ont démarré lundi 4 septembre 2017 à la base MAMICA dans la capitale centrafricaine. Une stratégie est mise en place. Chaque ex-combattant se fait enregistrer, dépose son armes et se fait prendre en charge par l’équipe de sensibilisation du DDRR. Seules les armes de guerres sont prises en compte ; les fusils de fabrication artisanale et de chasse sont systématiquement rejetés.
« Il y a des armes qui sont en bon état de fonctionnement et ce sont les armes de guerre qu’ils ont ramené. Il y a les kalachnikovs, Galil, Mase36. Qu’on ne perde pas de vue que le projet pilote prendra en charge ceux qui vont restituer les armes de guerre », a expliqué colonel Noël Sélesson, coordinateur du programme DDRR. Selon l’officier, « l’objectif vise à nous mettre en condition pour aborder le programme DDRR », mentionnant que c’est pour « mi-novembre » que « les intégrables dans les Forces Armées Centrafricaines seront à Kassaï ».
Le démarrage de la restitution des armes apparait comme un geste qui permettra de ramener la paix en république Centrafricaine. « Le moment de la guerre est fini et tout le monde doit œuvrer pour que le pays retrouve la paix et permettre au peuple de vaquer librement à ses occupations », a martelé Ferdinand Ndjérayoum, représentant de l’ex-Séléka Rénové.
Les 140 premiers démobilisés sur les 520 du projet pilote vont rejoindre le Centre de formation du Camp Kassaï. Ils seront préparés à intégrer les rangs des FACA, alors que le reste des 380 autres sera orienté vers la réintégration socio-économique.
Le projet pilote DDRR a été lancé le 30 août dernier. 13 groupes armés sur 14 ont fourni chacun la liste de 40 combattants.