La ville de Bria dans la Haute-Kotto connaît un calme apparent ce samedi, 9 septembre au lendemain de violents affrontements qui ont opposé 48 heures avant, les éléments du FPRC branche Ali Amidou assimilée à des tchadiens et ceux de l’autre faction dirigée par Ali Ousta et se revendiquant des Goula. Selon des sources contactées par RNL, il y aurait eu depuis la reprise des hostilités « une dizaine de personnes tuées et plus d’une cinquantaine de blessés ». Dans un communiqué rendu public ce 8 septembre, l’ONG MSF a confirmé que ses équipes ont pris en charge « 53 blessés dont 25 à l’hôpital et 28 à la clinique du site des déplacés de PK3 – dont un décès enregistré à l’admission ».
Joint ce matin au téléphone, un habitant de Bria confirme que la ville est calme ce 9 septembre mais « hier après-midi, vers 14 heures, il y a eu de violents affrontements juste à l’entrée du quartier Bornou aux environs du marigot Samba ». Aucun nouveau bilan n’est encore disponible. Un mouvement des populations de la ville est constaté d’autant plus que le « quartier Bornou se vide de ses habitants car femmes et enfants ont préféré se rendre sur le site de PK 3 qui abrite déjà plusieurs personnes déplacées », a indiqué la même source.
Cet habitant ajoute également que « les habitants des quartiers Lasmy, Andjikracho et Fadama ont eux pris le chemin du quartier Gobolo », afin de se mettre à l’abri. Pour le moment, précise ce témoin, « les conditions de vie de ses compatriotes sont déplorables car les ONG humanitaires qui œuvrent à Bria ne sont pas encore intervenues pour leur apporter de l’aide d’urgence ».
A l’origine de cette nouvelle poussée de tension, le désarmement par les hommes de Ali Ousta qui contrôlent le poste avancé du pont Samba de 2 éléments ex-seleka du groupe du commandant Ali Amidou qui partaient en visite au quartier Bornou.
Un acte de trop qui a servi de prétexte aux hommes de Ousta qui ont automatiquement réagi. Des échanges de tirs s’en sont suivis et l’interposition des éléments de la Minusca pour séparer les deux groupes aurait alourdi ce bilan d’une « dizaine de morts dans les deux camps et de nombreux blessés », selon Lambert Mokové, dircab du bureau politique du FPRC.
Le gouvernement centrafricain n’a pas encore réagi par rapport à cette nouvelle flambée de violences aux conséquences bien dramatiques pour les populations civiles.