Les groupes armés actifs à Bria ont opté pour le retour de la paix dans cette ville en proie à une longue crise sécuritaire. Ce sont trois groupes armés qui ont donné leur accord à tour de rôle ce 18 septembre 2017 à cesser les hostilités suite à une médiation de parlementaires de Bangui, composée de dix députés et de deux sultans. La médiation des élus de la nation vise à amener les combattants à enterrer la hache de guerre au profit de la paix.
Le Front Patriotique pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) a souhaité que tous les hommes soient désarmés, que l’autorité de l’Etat soit rétablie et qu’il y ait la libre circulation des personnes et des biens.
« Cette rencontre est nécessaire pour comprendre chacun de nous. Les armes continuent à faire des dégâts. Nous sommes tous Centrafricains, qu’on s’entende et qu’on puisse faire la paix », a déclaré Mahamat Saïd, général du FPRC.
Même son de cloche du côté du Mouvement de Libération Centrafricaine pour la Justice (MLCJ). Ce groupe se dit favorable au DDR en vue de permettre la réconciliation. « MLCJ a déjà fait le pas vers la pacification du pays. Nous avons demandé aux autorités centrafricaines d’entreprendre le processus DDRR », a indiqué le général Many Kombet Ketté.
Les auto-défenses ont posé comme préalable à toute négociation le désarmement des ex-combattants et le rapatriement des mercenaires étrangers.
« Mon groupe est prêt pour la paix. Je demande au gouvernement d’expulser les étrangers qui sont dans la Haute Kotto. Les Soudanais et le Tchadiens doivent quitter », a indiqué Salomon Ngatiatomon, le chef d’opération.
Bien que les négociations soient encore en cours, le député de Bria 1 Arsène Kongbo parle déjà d’un brun d’espoir. « Ces groupes armés ont présenté leurs vœux. Ils disent qu’ils veulent la paix. C’est un signe positif », a-t-il mentionné.
Ce 20 septembre, les députés ont échangé avec les mouvements de la jeunesse, la société civile et les confessions religieuses autour de la paix. Une visite des sites des déplacés a été prévue ce jeudi avant la fin de la mission vendredi.