Alors que la situation reste confuse dans la ville de Bocaranga (Ouham-Péndé), les réactions continuent d’affluer. Martin Ziguélé, Député de Bocaranga 3 a condamné ce dimanche 24 septembre 2017 avec « la plus grande énergie cette recrudescence des occupations des villes et des agglomérations ». Réaction, intervenue après celle de Anicet Georges Dologuélé, député de Bocaranga 1.
Selon Martin Ziguélé, les attaques armées dans la ville, sont une violation flagrante des accords de paix et du processus DDRR : « Le MPC a signé l’accord de Sant’Egidio. Au moment où l’accord de paix a été signé, je ne comprends pas que des groupes signataires continuent à occuper des villes et à jeter la panique au sein de la population civile », a déploré l’élu de la nation.
Pour M. Ziguélé, la montée en puissance des agressions contre les civils ne se justifie pas. Car, indique-t-il, « le processus pilote du DDR est déjà lancé avec un calendrier de travail prenant en compte les différents groupes armés ».
La reprise des violences dans la région du nord-ouest plonge à nouveau la localité dans une crise humanitaire avec des conséquences immédiates. « Il y a une pénurie de denrées alimentaires de premières nécessités liée à la prise de Bang. Il n’y a plus de commerce entre le Cameroun et la RCA », a souligné le député de Bocaranga 3.
Depuis la flambée des violences entre la coalition 3R-MPC et auto-défenses (Antibalaka) le 23 septembre 2017, Radio Ndeke Luka ne dispose pas encore d’un bilan. Toutes les lignes téléphoniques via la ville sont coupées. Des témoins rapportent que des véhicules des humanitaires auraient été réquisitionnés par les assaillants pour le transport de leurs renforts. Des scènes de pillages auraient également eu lieu.
Jusqu’à ce dimanche 24 septembre, Bangui n’a pas encore officiellement réagi à cette nouvelle tension. La Minusca, contactée par RNL, dit ne pas avoir suffisamment d’informations sur le terrain et continue d’en chercher.