La population de Zémio dans le Haut Mbomou, 1050 kilomètres de Bangui au sud-est de la République Centrafricaine, vit sous des crépitements d’armes depuis lundi 25 septembre 2017. La ville s’est vidée de ses habitants.
Des hommes armés assimilés aux auto-défenses appelés ‘‘Antibalaka’’, en provenance de Bangassou dans le Mbomou, se sont infiltrés dans la ville. Cette nouvelle attaque selon les informations vise à déguerpir les envahisseurs Janjawid, miliciens venus du Darfour au Soudan, mais également les Peuhls connus sous l’appellation de ‘‘Toroboro’’ devenus maîtres de la ville depuis deux mois. Les tirs d’arme ne sont pas sans conséquence.
D’après une autorité locale contactée par Radio Ndeke Luka, des corps sans vie sont encore visibles au sol mais aucun bilan précis n’est encore disponible. Pour se protéger, la plupart des habitants a trouvé refuge en brousse, d’autres en République démocratique du Congo. L’autorité s’est inquiétée face à la passivité du contingent Bangladais de la Minusca et des éléments de Forces de défense intérieure basés à Zémio. Depuis le 25 septembre, ces hommes en uniforme ne sont pas intervenus pour ramener le calme.
Difficile de dire avec exactitude qui contrôle la ville de Zémio. Selon une source locale, Janjawid et Toroboro occupent cette partie du pays depuis le mois d’août dernier.