La force de l’ONU en République Centrafricaine est passée à la vitesse supérieure samedi 7 octobre 2017 à Bocaranga dans l’Ouham Péndé. Elle a mis à contribution de gros moyens militaires pour déloger les hommes armés de 3R de Sidiki. Les affrontements ont duré 9 heures.
« Hier, les combats se sont déroulés entre 7 heures et 16 heures. La Minusca a déployé trois hélicoptères de combat et des troupes au sol, les contingents rwandais et portugais », a expliqué un habitant joint au téléphone par Radio Ndeke Luka. Une autre source qui n’a pas décliné son identité a indiqué que « la ville est présentement sous contrôle des casques bleus ».
Selon un autre habitant de Bocaranga, les affrontements se sont soldés par « deux morts côté 3R et de nombreux dégâts matériels ».
Contacté par Radio Ndeke Luka, Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca, a proposé faire le point sur le bilan « à la fin de l’opération ». Toutefois, il a précisé que « la force a décidé de mettre en exécution cette décision suite à l’ultimatum lancé par le Commandant de la force à l’occasion de la visite ministérielle à la fin du mois de septembre dernier ». Pour lui, « les objectifs ont été atteints : obtenir le départ des groupes armés particulièrement de 3R ». Il n’a pas manqué de souligner que les acquis de ce raid aérien seront « consolidés » afin de « sécuriser les civils et empêcher le retour de 3R et des Antibalaka dans la ville ».
La Minusca a averti que : « l’opération va également touchée la localité de Bang » contrôlée jusque-là par les combattants du MPC du général Bahar.
Le 1er octobre 2017, des membres du gouvernement accompagnés du Commandant en force de la Minusca s’étaient rendus à Bocaranga. Un ultimatum de trois (3) jours avait été lancé aux hommes armés de 3R pour quitter la ville. Jusqu’au vendredi, cette sommation était restée lettre morte, obligeant la Minusca à faire usage de la force.