La circulation des engins explosifs demeure encore inquiétante dans la capitale centrafricaine. 4 personnes ont été grièvement blessées samedi 28 octobre 2017 au soir, suite à l’explosion d’une grenade au quartier Fatima dans le 3e arrondissement. Du coup, certains ménages dans les quartiers à proximité ont quitté leurs logements pour trouver refuge, ailleurs jusqu’au dimanche 29 octobre.
L’explosion a eu lieu aux environs de 18 heures, juste en face de la paroisse Notre Dame de Fatima. Celle-ci est intervenue quelques jours après les rumeurs faisant état d’une attaque planifiée d’une partie de la communauté musulmane depuis le Pk5 contre des lieux de culte chrétiens. Selon les informations, la grenade était tenue par des jeunes du quartier.
« Selon ce que j’ai appris, les jeunes sont allés vers Gbaya Dombia enlevés les poubelles et c’est là qu’ils ont retrouvé cet engin explosif. A leur retour dans le quartier, ils ont cherché à savoir ce que c’était, l’un d’eux l’a actionné et ils ont compris que c’était une grenade et ils ont lâché ce qui a fait des dégâts touchant deux vendeurs devant l’église Fatima, un passant a aussi été victime », a indiqué un témoin sous couvert de l’anonymat.
Par ailleurs, pour ce même témoin, « ce sont nos frères qui prennent le chanvre indien » qui occasionne pour la plupart du temps ces bavures. L’autre grenade balancée n’a pas explosé et a été enlevée ce dimanche 29 octobre par une équipe de déminage.
La population réclame le départ du lycée de Fatima de la bande des chanvreurs qui y ont trouvé refuge depuis la crise centrafricaine. Elle demande aux forces de sécurité « d’évacuer les éléments nuisibles au lycée qui dérangent la tranquillité ».