18 mois après son accession à la magistrature suprême de l’Etat, Faustin Archange Touadéra est arrivé ce 2 novembre à Birao – Capitale de la Vakaga. Une première visite du Chef de l’Etat après celles qu’il a effectuées à Kaga-Bandoro, Bria, Bambari, Bangassou et Bouar. Un déplacement qui s’inscrit dans la dynamique de restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national.
A Birao, localité considérée comme la mère nourricière de la rébellion qui a évincé le 23 mars 2013 l’ancien président François Bozizé Yangouvonda du pouvoir, tout ou presque est à refaire. Et cela commence par l’installation du nouveau préfet de la Vakaga Commandant Léonard Mbele nommé il y a quelques mois par le Chef de l’Etat. Il en a profité pour encourager les initiatives locales de consolidation de la paix et la cohésion sociale.
Il devra – avec le concours des populations s’atteler à la restauration de l’autorité de l’Etat dans cette localité qui manque un peu de tout. Insuffisance des fonctionnaires et agents de l’Etat qui rechignent à se rendre dans cette zone une nouvelle fois coupée des autres régions du Centrafrique – faute de réseaux de téléphonie mobile.
« Les réseaux Orange et Telecel qui desservaient cette localité sont aujourd’hui tombés en panne ». Conséquence directe, les populations de cette ville située à environs 1500 Km de la Capitale centrafricaine se voient abandonnées. Les opérateurs économiques et Ong humanitaires œuvrant dans cette région sont aussi privés de cet outil de communication.
Birao et ses périphéries sont accessibles en saison sèche en raison de l’état des routes, même en plein centre-ville, les voies de circulation sont dégradées. En plus, trouver de l’eau potable pour tout le monde est difficile. Pire encore pour les villages environnants à l’exemple de Kafao à 7 Km du centre Birao où un seul puits non potable dessert l’ensemble des habitants.
Le personnel enseignant qu’il s’agisse du Fondamental 1 ou du Lycée de Birao n’est pas au complet, ce qui impacte négativement sur la formation des élèves. Pour ce qui est du domaine sanitaire, Le seul centre hospitalier de la ville manque cruellement d’agents, de médicaments et de matériels de travail et ne survit que grâce à l’appui d’une ONG humanitaire.
Des problèmes qui poussent certains habitants de cette ville à se considérer comme étant abandonnés par le pouvoir central. Des difficultés sur lesquelles s’appuient certains chefs rebelles pour justifier leurs actions. Avec ce déplacement, le Chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra aura touché du doigt les difficultés des populations de la Vakaga qui n’attendent que des débuts de solution y soient apportés.