Le Chef de l’Etat centrafricain Faustin Archange Touadera a ouvert ce 08 novembre à Bangui, le forum dit des investisseurs. Une rencontre de 48 heures qui donnera la possibilité aux opérateurs économiques nationaux de discuter directement avec les potentiels investisseurs des opportunités d’affaires en République Centrafricaine.
« Ce forum est l’une des réponses du gouvernement au problème de développement de la RCA en rapport avec les actions inscrites dans le troisième pilier du RCPCA », a déclaré Côme Hassan, ministre du commerce. L’objectif recherché étant d’attirer les investissements directs étrangers tant nationaux qu’internationaux. A travers cette rencontre, le gouvernement entend renforcer les capacités du monde des affaires de la RCA et la coopération économique dans la CEMAC et le reste du monde. Dans cette coopération économique, la France, selon son Ambassadeur Christian Bader reste le « premier fournisseur non régional de la RCA ».
Coopération économique
« Malgré les crises successives et de lourdes pertes financières, on compte encore une vingtaine d’entreprises françaises dans le pays », a indiqué Christian Bader expliquant que ces entreprises œuvrent dans des secteurs structurants. Entre autres, la « logistique avec la SUCAF, la distribution des produits pétroliers avec TOTAL, l’exploitation forestière avec le groupe IFB et BIVAC, le secteur des télécommunications, transports aériens, travaux publics et boissons avec le groupe CASTEL sans compter le groupe ROUGIER et le secteur des PME avec la société POWERS Security ».
Le diplomate français révèle également que « 70% des recettes de l’Etat centrafricain reposent sur 30% d’un secteur économique formel composé d’une trentaine d’entreprises essentiellement françaises ».
De son côté, le ministre du Commerce précise que ce forum devra contribuer à la « consolidation de la performance économique de la RCA ». Des performances qui, selon lui sont déjà « appréciées par les institutions financières internationales », révélant que le « taux de croissance du Produit Intérieur Brut est passé de – 36,7% en 2013 à 4% en 2017 ».
Mesures incitatives
Pour consolider cette dynamique, le gouvernement, renchérit Faustin Archange Touadera est entrain de prendre des mesures pour améliorer le climat des affaires. Entre autres mesures, « la mise sur pied d’un Cadre Mixte pour l’Amélioration du Climat des Affaires, l’octroi des avantages fiscaux en phase de réalisation et d’exploitation des investissements, la possibilité du recours à l’arbitrage du Centre International de Règlement des Différends relatifs aux investissements ».
A cela, il faut également ajouter « la possibilité de transfert de revenus provenant des capitaux investis, le libre accès aux marchés publics, la transparence dans les procédures d’attribution des marchés et la possibilité de recours au niveau du conseil de régulation des marchés ».
L’ambition du Chef de l’Etat est de développer une « économie compétitive, seule en mesure d’assurer l’éclosion et le développement d’entreprises viables, créatrices d’emplois durables et de richesse».